Le Centre culturel algérien de Paris a abrité, samedi dernier, un gala artistique,en hommage à l’une des figures de la chanson kabyle, feu Hamidouche.Ce geste de sympathie et de reconnaissance, initié par l’association des artistes algériens en France en collaboration avec le Centre culturel algérien(C C A), a finalement été à la hauteur des espérances des responsables qui, faut-il le dire, se sont donnés corps et âme pour que cet hommage puisse se dérouler dans de bonnes conditions et réussir, ainsi, une action de haute envergure. En effet, le public a répondu favorablement, à “Arwah Arwah” qui, rappelons-le, s’est emparée des cœurs des amateurs de la chanson kabyle. Dès lors, et en présence de ses deux enfants, Kamel et Karim, ainsi que de la famille artistique, l’enfant terrible de Agouni Bouaklane a véritablement été ressuscité, au grand bonheur du public. Tout comme Madjid Boukrif et Younès Boudaoud, Takfarinas a chanté Hamidouche à travers « Sabra adh sabra ayakhfiw » qui a provoqué des émotions “énormes” chez l’assistance.D’autres artistes n’ont pas manqué à l’appel, à l’image de Kamel Hamadi, Moh Smaïl, Ahcène Adjroud et autres. Histoire de valoriser ce geste de soutien, les deux fils de Hamidouche se sont mis parfaitement dans la peau de leur père en chantant, en compagnie du public, les prestigieux titres du regretté Hamidouche, allant de « Nadia rouh » à « Ayathbir » en passant par « Ayathma subgha ar wassif ». Enfin, en dépit de l’affluence qui a été tout juste moyenne, le cœur y était.C’est un grand artiste qui vient d’être évoqué, ressuscité, honoré, et ce, malgré son absence. Ce Hamidouche était un artiste doué, sublime. Il était et restera toujours sur les langues et dans les cœurs des Kabyles.
Lyès Baloul