«Les bâtiments N°2 et 5 en danger !»

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Les locataires de la cité AADL de Draâ Ben Khedda sont dans l’expectative et crient leur désarroi face aux nombreux problèmes qu’ils rencontrent dans leur quotidienneté dans les bâtiments même de leur cité. En effet, ils n’ont pas d’eau potable depuis plus de quinze jours dans les robinets des appartements allant de neuf (9) à quatorze (14) étages. Une situation insupportable pour les trente cinq (35) locataires du bâtiment 5 qui ne cessent d’interpeller le gérant du site. Une visite avec les locataires, au niveau de deux étages, nous a permis de voir de visu les nombreux aléas tous aussi urgents que dangereux les uns des autres pour la sécurité des locataires et pour leur santé. Les fuites d’eau de la colonne montante, de la vanne principale de la bâche à eau sont tellement quotidiennes et puissantes à tel point qu’une solution de facilité a été trouvée: d’abord en plaçant plusieurs morceaux de chambre à air recouverts ou pas de  sachets en plastique. La rouille a gagné la tuyauterie. Pour permettre l’évacuation des eaux de fuites, on a recommandé de percer les niches. Les eaux remplissent la cave. Devant cette situation où les travaux n’ont pas débuté le responsable de la cité a carrément fermé l’alimentation du bâtiment n° 5 qui est le plus touché et le plus en danger. L’ascenseur est volontairement bloqué. Le risque réside aussi dans le fait que les eaux absorbées par les murs, atteignent les fils électriques. Un court-circuit ferait des catastrophes qui risqueraient d’être fatales. En ouvrant les niches, des odeurs nauséabondes se dégagent et vous donnent le tournis. Ces odeurs sont en permanence et risquent d’aggraver les cas de personnes qui souffrent d’insuffisances respiratoires. Déjà nous ne sommes qu’au mois de mars, des nuées de moustiques sont visibles dans les paliers et à l’extérieur. La prolifération des rongeurs bat son plein. « Nous payons 2500 DA de charges par mois et par locataire. Où passent-elles si ne n’est dans ces différentes réparations et entretiens de la cité qui ne se font pas ! » s’insurgent les locataires dont la colère est visible sur les visages. Sur les lieux, nous constatons une mère de famille transporter des bouteilles d’eau jusqu’au … 9ème étage. Elle est essoufflée ! « Mon mari travaille et les enfants sont à l’école. Que faire ?Les responsables de la cité ne veulent pas nous régler les problèmes. Nous ne cessons de crier ! » nous parle-t-elle difficilement. La corvée d’eau est faite par tous les locataires qui justement sont exaspérés par cette situation à plusieurs dangers : moustiques, rongeurs, odeurs, risque de court-circuit, d’explosion de gaz. L’absorption des eaux fissure les murs et des fondations… Nous avons contacté le gérant du site, un administrateur qui n’est arrivé qu’à 10 h 30 mn et qui nous reçoit avec deux locataires qui lui proposent : « Nous sommes prêts à réparer la colonne montante mais est-ce que le Directeur Générale de l’AADL nous rembourserait ? » Une proposition logique et qui a été transmise par le gérant de la cité au chef de service de l’antenne principale  (sis à Boumati-El Harrach) par téléphone. Ce dernier conseille, selon les dires des habitants,  de contacter le D.G, seul habilité à prendre une décision éventuelle. Il faut attendre la réponse qui ne vient pas tout de suite dans de tels moments très urgents cependant, «des colliers seraient placés en attendant des réparations sérieuses » indique le chef de service au téléphone. Pour quand ? En attendant, les locataires bouillonnent et cela risque de dégénérer car le bâtiment lui-même est en danger avec la cave assez pleine d’eau. «Nous avons envoyé une demande d’audience au DG. Il n’a pas répondu. Cela fait six mois ! C’est du mépris ! » confie un locataire, père de famille. L’ensemble des locataires est sur le point d’exploser d’un moment à l’autre si des mesures ne se prennent pas dans les prochaines heures.

Arous Touil

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