Le problème de l’eau occupe une place de plus en plus importante dans le monde arabe qui en totalise un volume de surface estimé à 204 milliards de m3.Les Nations unies et la Banque mondiale prédisent une situation catastrophique sur le plan hydraulique dans la région du Moyen-Orient à l’échéance 2025. Cette région est marquée par la sécheresse et un régime de précipitations faibles et irrégulières comme elle est caractérisée par une croissance démographique galopante.Les ressources souterraines (nappes phréatiques et nappes fossiles) sont de plus en plus difficiles à mobiliser au Moyen-Orient qui recouvre 3,5 millions de km2. A cela s’ajoute une situation inégale puisque trois pays, le Soudan, l’Egypte et l’Irak détiennent 70% des ressources en eau du monde arabe.Les principales ressources en eau de la Syrie et de l’Irak proviennent de Turquie alors que les sources du Nil se trouvent en amont de l’Egypte et les deux tiers de l’eau consommée en Israël viennent de l’extérieur de ses frontières de 1948. L’usage agricole de l’eau est gratuit mais subventionné pour la consommation domestique.A la fin des années 1970 et au début des années 1980, le Moyen-Orient commença à souffrir d’une des pires sécheresses de l’histoire moderne.La situation s’est encore dégradée dans les années 1990, et le problème continue jusqu’à présent.Afin de subvenir aux besoins en eau pour les besoins domestiques, ces pays recourent au dessalement d’eau de mer, l’exploitation des nappes et le traitement des eaux usées. Les prévisions de la période allant de 2000 à 2010 montrent un fort déséquilibre entre l’offre et la demande en eau.Un volume de 3,5 milliards de m3/an est produit par les stations de dessalement d’eau de mer, couvrant 11% des besoins. Quant à l’exploitation des nappes, elle recouvre 70% et le reste provient des eaux traitées ou superficielles. Quant à la région de l’Afrique du Nord, qui est une région semi-aride, voire aride, elle est parmi les régions les plus pauvres en eau en raison des précipitations inférieures à 600mm en moyenne et inéquitablement réparties face à une croissance démographique galopante une grande industrialisation et à la dégradation de la qualité des eaux.Comme les pays du Moyen-Orient, les besoins en augmentation sont assurés par le recours aux autres ressources non conventionnelles, telles que la réutilisation des eaux usées épurées et le dessalement (1 200km de côtes algériennes, 3 500km de côtes marocaines, 1 000km de côtes tunisiennes).Les problèmes du secteur des ressources en eau dans les pays maghrébins sont l’érosion, l’envasement des barrages sont les plus importants et sont de l’ordre de 100 millions de tonnes par an.
AAI