… à Ath Bouyoucef aussi

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Située à la sortie Ouest du chef-lieu, la modeste agence postale d’Abi Youcef, relevant de la Daïra de Ain El Hammam,  contraste avec les imposants immeubles voisins, à plusieurs étages. On la remarque, à peine. L’allée, étroite mais longue de quelques mètres, qui mène vers l’entrée est encombrée par une dizaine de personnes qui attendent que l’intérieur se désengorge pour y accéder. D’autres préfèrent attendre leur tour à l’air libre. Le hall d’attente d’une quinzaine de mètres carrés, est occupé par une vingtaine d’usagers qui se bousculent face aux guichets. Trois chaises, en tout, faisant office de mobilier sont dressées au fond de la salle dont elles occupent toute la largeur. Trois vieilles dames y ont pris place. Patientes, elles attendent, elles aussi, que le préposé au guichet les appelle. L’agent arrive difficilement à se faire entendre lorsqu’il  annonce, un à un, les noms portés sur les cartes d’identité des clients, empilées devant lui, suivant l’ordre d’arrivée. Les autres clients, jeunes ou vieux, se tiennent debout, collés les uns aux autres, dans un vacarme assourdissant. La majeure partie de ces clients vient retirer de l’agent de leurs comptes CCP. « Lors des virements des pensions de retraite, la situation est plus délicate » nous confie un sexagénaire qui nous fait une remarque pertinente : « Sachant que Ath Bouyoucef est une petite commune, on l’a dotée de structures minuscules où les usagers sont contraints à des conditions difficiles. La banque, la CASNOS ou l’agence postale sont confinées dans des locaux où, malgré toute la volonté du personnel, le confort laisse à désirer ». Les citoyens qui ne s’y présentent que de temps à autre, ne demandent que le minimum de confort, à savoir, des chaises pour tous ou des guichets en nombre suffisant. Les citoyens qui se présentent dans différentes administrations, se plaignent souvent de l’accueil que certains services leur réservent. Ce n’est pas toujours le travail du  personnel qui est décrié mais surtout la structure chargée de leur assurer des conditions d’accueil convenables. Or il se trouve que les locaux qui  sont réservés aux usagers répondent rarement aux normes requises.

A.O.T

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