Les usagers de la RN15, reliant la commune de M’Chedallah à la wilaya de Béjaïa, sur un tronçon de dix kilomètres, endurent un véritable calvaire et ne savent plus à quelle autorité se plaindre. Ainsi, tout au long de cette incontournable route qui mène vers l’Est du pays, plus précisément entre le carrefour d’Oughazi, dans la commune de M’Chedallah, et celui de la sortie Est de la commune de Chorfa, les automobilistes sont soumis à rude épreuve. En effet, la circulation est quasi impossible, notamment à l’intérieur des villes de Raffour et Chorfa, deux importantes agglomérations mitoyennes que cet axe routier traverse en plein milieu. Le plus agile et audacieux des automobilistes peut s’estimer heureux de franchir ces 10 kilomètres en une heure de temps. Les bouchons au niveau de ce tronçon atteignent allégrement un kilomètre, avec deux files de véhicules qui roulent pare-choc contre pare-choc à pas de tortue, ajouté à ces goulots d’étranglements, le stationnement anarchique sur les deux côtés de la chaussée et les étalages dressées par des marchands de fruits et légumes ambulants qui interviennent dans l’informel, lesquels squattent le moindre espace avec une prédominance de la volaille sur pied, notamment à Chorfa. Les usagers se retrouvent très vite « pris au piège ». Fait curieux, les services de sécurité en charge de la circulation routière ne se manifestent que rarement pour fluidifier la circulation, sauf en cas de visite officielle. Par ailleurs, ces embouteillages quasi-quotidiens disparaissent comme par enchantement ! Hormis ce cas de figure, la plupart du temps, les automobilistes et même les véhicules officiels se rabattent sur le système D, afin de pouvoir se frayer un chemin. En effet, les ambulances transportant des malades, ou les véhicules de la Protection civile, sollicités pour évacuer des accidentés ou intervenir pour éteindre des incendies, se voient « emprisonnés ». Même en usant de leurs gyrophares, ils se voient contraints à slalomer entre les véhicules. Un état de fait qui ne fera que s’aggraver durant la prochaine saison estivale, qui verra le nombre de véhicules tripler, et qui ne semble préoccuper aucune autorité.
Oulaid Soualah