Si on fait le décompte du nombre de logements réalisés à Ath Yahia Moussa depuis la création de la commune d’Oued-Ksari en 1971, il ne dépasserait pas la centaine. Y a-t-il un manque de volonté de tous les exécutifs qui se sont succédés à la tête de cette municipalité ? se demande-t-on. Deux réponses peuvent être trouvées à cette question. La première est le manque d’initiatives du côté de tous les responsables locaux qui n’ont pas eu l’idée de créer un centre urbain hors du chef-lieu. Quant à la deuxième, elle est indubitablement inhérente au manque de foncier. Certes, à Oued Ksari (centre), les terrains pouvant accueillir ces projets sont tous occupés, mais il ne faudra pas oublier que ce chef-lieu est entouré de partout par des terres forestières. Selon certains avis, il serait possible de récupérer des terrains dans le cadre du transfert. En tout, c’est la seule solution pour espérer qu’un jour l’urbanisation verra le jour à Oued Ksari. C’est un problème que vivent toutes les communes rurales (M’kira, Maâtkas…), mais il ne faudrait pas là aussi trouver cette entrave au moment où d’autres communes mieux nanties dans ce domaine bénéficient des quotas assez importants. Cette procédure administrative pénalise beaucoup les citoyens de cette commune qui n’ont bénéficié ni de projets de logements sociaux ni encore moins ceux entrant dans le cadre du LSP. Dernièrement, le P/APC de cette commune nous a fait savoir qu’il lancerait un travail afin de demander le transfert d’une partie de terres forestières pour lancer des logements LSP. “Il suffit de dégager un terrain d’assise. Et vous aurez votre programme comme les autres communes”, telles sont les réponses livrées par le maire. En tout cas, cette initiative est louable, mais sera-t-elle réalisée aisément quand on connaît toutes les entraves bureaucratiques auxquelles sera confrontée la procédure de transfert ?L’inexistence d’un foncier, bien de l’Etat est un facteur négatif pour la réalisation de projets de ce genre.
Amar Ouramdane
