Mouloud Azzoug met trois CD sur le marché

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L’artiste compositeur et interprète lyrique, le poète Mouloud Azzoug, vient, avec les Editions Gosto, de mettre sur le marché simultanément trois CD de poésie.

Le premier intitulé « Tsough i maniw » est un CD audio de 20 poèmes. Le deuxième qui a pour titre « Guetalwith i nemetsemfarah » est un CD vidéo de 10 clips. Réalisé sous forme vidéo chansons, le troisième qui est aussi un CD vidéo s’intitule « Achewiq » et il est composé de 5 chansons.  Ces trois CD, indique l’auteur, « représente le travail de 40 ans d’efforts, puisque ses premiers poèmes remontent jusqu’au 1975 ». Il déclare  qu’il a aussi écrit un livre en kabyle (caractères latins) qui sera très prochainement en vente dans les librairies. C’est sur un fond de musique appropriée et très agréable à écouter que le poète Mouloud Azzoug déclame ses poèmes  d’une voie claire et forte d’homme sage. À travers la poésie de Mouloud Azzoug, l’auditeur d’âge mûr qui a vécu et grandi dans un village de Kabylie revisitera toute son enfance, toute la culture et toutes les traditions dans lesquelles il a grandi et a fait ses armes pour affronter les difficultés de la vie. Il sera comme devant une sorte de machine à remonter le temps pour revivre chacune des étapes de son jeune âge. En revanche, ceux qui n’ont pas eu la chance de sentir les effluves des pots de basilique posés sur un muret ou de se baigner l’été dans la mare d’un ruisseau, autrement dit les jeunes citadins auront un motif de fierté des traditions de leur pays et de leurs ancêtres. D’ailleurs, le souhait de l’auteur est de voir les universitaires s’intéresser à son œuvre et utiliser ses textes pour étudier la langue et la culture amazighes. Le poète Mouloud Azzoug est né en 1954 dans la région d’At-Tizi, à 75 kms de Béjaïa mais qui relève, cependant, administrativement de la wilaya de Sétif. C’est là dans son village, sous la direction de son père alors imam qu’il a commencé à apprendre les sourates du noble Coran. Puis son père l’orienta vers Seddouk, à la Zaouïa de Sidi Saïd de M’cisna, où il a fini d’apprendre parfaitement les 60 chapitres du saint Coran avant l’âge de la puberté. Son géniteur voyait en lui un futur imam, mais le destin en a décidé autrement puisqu’en 1978, il a émigré en France, où en plus de son travail dans le bâtiment, il a non seulement continué à écrire de la poésie, mais il a aussi même trouvé le temps d’animer, à titre gracieux, des émissions de radio, à Radio-Galères notamment. De retour en Algérie et maintenant qu’il est à la retraite, il consacre le plus clair de son temps à la poésie qu’il déclame dans les différents festivals auxquels il est constamment invité et d’où il a obtenu de nombreuses distinctions. 

B. Mouhoub

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