Site icon La Dépêche de Kabylie

La fête du journaliste

La Journée mondiale des journalistes a réveillé Dda Militant. Cela fait très longtemps qu’il s’est tu à At Rgad. On a même cru que c’est terminé Dda Militant a définitivement divorcé avec lbulitik. Ben non, il est revenu hier à son exercice favori. Il a mobilisé axxam n lâarch pour y fêter la journée de ses amis les journalistes. Le vieux Dezdeg est, bien entendu, le premier à être convié à la cérémonie. Sadiya n l’euro et Kaci l’Angoisse aussi étaient de la fête. De toute façon, tous les trois étaient incontournables. Lbacir At Lbacir, représentant du journal ‘’Ur tengir, ur Teqqim’’, Hamou Oukaci, correspondant de ‘’Win Yeccan Yecca, win ur necci…’’ et Ali Ben Boussad, de ‘’Al Chourouq el Amazighi’’ sont les premiers correspondants à arriver. Sont aussi dans la salle, les président(e)s d’associations locales, les anciens et les nouveaux moudjahidine, les élus du FFCD, les anciens du MCB, un délégué et demi du mouvement des âarchs, le représentant du wali, les quatre industriels n Taddart implantés à l’Ouest du pays et beaucoup d’élus n tghiwanin limitrophes. S’étaient invités aussi les inconditionnels de tawabit el oumma, les supermans n tugdut et des droits de l’homme et d’autres produits inutiles d’une démocratie ratée. Tout le monde était là. Il ne manquait que E.T. de la planète Meghres. Rezki Dezdeg, le premier à s’emparer du micro, invitera ce beau monde à observer une minute de silence à la mémoire de Djaout, Mekbel, Yefsah, Tazrout… d wiyad akk yemmuten ad ten-yerhem Rebbi. Après Dezdeg, c’est à qui saisira le micro pour rendre hommage aux journalistes. Et vint le tour du grand ami de la presse, que la presse caresse dans le sens du poil, bien sûr. Ce champion du monde de l’opposition qui ne rate aucune occasion pour exhiber sa carte communale d’ancien moudjahid d’avril 80 dira : « Liberté… blabla…    République…Dignité…blabla…Justice….Fraternité…Tamazight… et blabla… ».  Après cette belle phraséologie à couper le souffle à Mandela et à faire dresser les cheveux sur la tête de Luther King, le grand opposant cèdera le micro à son dernier amour, l’islamiste light. Applaudi par quelques convertis au bouddhisme mal rasé et, donc mis en confiance, le cheikh se lâche dans un hennounisme religieux imparable. Il finira son prêche politique par reconnaissances et remerciements aux At Rgad : « ces hommes qui au nom d’Allah ont pris les armes contre les tughat français et sont prêts à les reprendre contre les autres… car vous êtes des imazighen, imazighen, imazighen !! ».  Personne à l’exception de Dezdeg, Sadiya et Kaci, n’a résisté au mot magique : applaudissements et youyous comme on n’en a jamais entendu à At Rgad. Pendant ce temps, quelques correspondants de presse reproduisaient sur leurs calepins les applaudissements et les différentes sonorités de youyous.                

 T.O.A.

t.ouldamar@yahoo.fr

D acu d-yegran di tcacit ?

D aqerru yedja wallagh

D acu gh-d-dja tneslit ?

Tismit-is deg yimi nettawit

Quitter la version mobile