Le maire agressé par des protestataires

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Debdab Ramadhan, maire d’obédience PRA de la commune de Bir Ghbalou, située à une trentaine de kilomètres au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira, a été violemment agressé, avant-hier soir, aux environs de dix-huit heures, après sa sortie de son bureau, par des citoyens de cette commune qui étaient en sit-in de protestation devant le siège de l’APC, apprend-on de sources locales.

Une action de protestation qui ne date pas d’hier, puisque ces derniers campent devant le siège de l’APC depuis le 09 mars dernier. Ils demandent ouvertement le départ de l’actuel P/APC, accusé par la population « d’entretenir leur municipalité dans la précarité». En effet et d’après les mêmes sources, l’incident a eu lieu dans le hall d’entrée du siège de la mairie en présence d’employés de l’assemblée et de l’adjoint au maire. Selon nos sources, le président de l’APC a été cerné par un groupe de protestataires, qu’ils l’ont malmené par la suite. N’eût été l’intervention du personnel, l’incident aurait pu prendre une autre dimension. Suite à cette agression, « le maire a immédiatement déposé plainte auprès des services de la sûreté de la daïra de Bir Ghbalou, après avoir reçu les soins nécessaires », ajoutent les mêmes sources. Contacté par nos soins, M. Debdab n’a fait que confirmer l’information. « Ces gens m’ont agressé à l’intérieur même du siège de l’APC. Ils ont essayé de me faire sortir de force du siège de l’APC et ils m’ont suivi jusqu’à la porte de mon véhicule et ils ont essayé de casser la vitre. En plus de l’agression physique, l’un des agresseurs m’a craché au visage et m’a traité de fils de harki ! », témoigne le maire. D’après notre interlocuteur, le groupe de contestataires aurait même menacé l’adjoint au maire de ne pas porter son témoignage dans cette affaire. Nous apprenons, par ailleurs, qu’une enquête vient d’être ouverte par les services de sécurité afin de mettre toute la lumière sur cette affaire. Pour rappel, le même responsable avait été victime d’une autre agression à l’arme blanche, lors de la dernière campagne électorale de 2012. L’auteur de cette agression a été jugé et a écopé de 03 ans de prison ferme.    

O. K.

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