Des égouts à ciel ouvert

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La cité des quatorze logements sise à Souk El Hed, chef-lieu de la commune de Timizart, se dégrade à vue d’œil. Non seulement à cause du manque d’entretiens extérieurs puisque depuis leur livraisons aux locataires, qui en ont bénéficié dans les années 90, pas une seule fois ses murs ne furent repeints par les services de L’OPGI. Situés juste en face du siège de l’APC, ces bâtiments à l’aspect morose donnent la mesure de tout ce qu’il faudrait faire pour reluire un tant soi peu les édifices de ce chef-lieu. Mais plus grave encore, ce dont souffrent les locataires de cette citée ce sont les égouts qui déversent carrément les eaux usées et les immondices à ciel ouvert dégageant ainsi des odeurs nauséabondes insupportables et qui à la longue risque de provoquer des maladies de tous genres aux résidents. Cet état de fait a fait réagir l’ensemble des locataires puisque une journée de nettoyage fut organisée hier. C’est ainsi que parents et enfants se sont mobilisés pour un désherbage en règle et un ramassage systématique de tous les détritus qui jonchaient la petite lande située entre les bâtiments et la crèche pour enfants. «C’est en procédant à ce genre de nettoyage que nous découvrons l’énormité de la dégradation des lieux. Nous avons rempli un camion d’ordures de toutes sortes sur une surface qui ne dépasse pas les 200 m2. C’est tout simplement catastrophique.  Mais ce qui nous trouble le plus, c’est la dégradation des égouts qui se déversent carrément à l’air libre. Le danger pour nous est réel surtout avec l’approche de la saison chaude.», nous dira Moussa H., un des organisateurs de cette journée de ce volontariat. Pour sa part I. Mohand axera ses remarques sur les fosses aseptiques dont les dalles sont cassées, livrant passage à la boue charriée par les pluies : «on a enseveli lors de la construction de la crèche avoisinante les fosses aseptiques sous un remblai de terre, ce qui a sûrement bouché les conduites nous causant ainsi moult problèmes d’ordre sanitaire. Pour le moment, avec les moyens de bords on tente de dégager tout cela, mais sans l’intervention des services d’hygiène de la commune et ceux de l’entretien des services de l’OPGI, notre calvaire risquerait de durer longtemps.»

En effet de visu, il est plus qu’évident que l’intervention des agents de l’OPGI en urgence est nécessaire pour soulager les locataires de cette cité. «Un demande en ce sens sera incessamment déposée dimanche auprès des responsables de ce service» nous dira Nacer I. Mais le rêve qui tient le plus au cœur de ces locataires est de voir leurs bâtiments repeints afin qu’ils retrouvent le lustre qu’ils n’auraient dû jamais perdre.

A.S Amazigh

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