Cancer colorectal : Tizi-Ouzou la plus touchée

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à l’échelle nationale, Tizi-Ouzou est en première position concernant le nombre de personnes atteintes du cancer colorectal.

C’est ce qu’a révélé hier, le président de l’association des stomisés d’Algérie. Rezgui Rachid intervenait lors de la journée d’information et de prévention contre le cancer colorectal, initiée par l’Association « El Fadjr » d’aide aux personnes atteintes de cancer, à la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Depuis hier, l’association organise deux journées de prévention, de sensibilisation et d’information. Une campagne consacrée cette fois-ci au cancer colorectal, l’un des plus répandus et qui touche de plus en plus de personnes. C’est d’ailleurs ce qu’ont souligné hier, les intervenants aux conférences débats entrant dans le cadre de ces journées. Le Dr Ouikene a en effet affirmé que le cancer colorectal vient en deuxième position, après celui du poumon chez l’homme, et après le cancer du sein chez la femme. Il ajoutera que les dernières statistiques établies il y a quelque temps à Tizi-Ouzou font état de la découverte de 1 260 nouveaux cas en une année. Le même spécialiste en oncologie souligne que dans la région le risque est de 15 cas pour 100 000 hommes et un peu plus de 13 cas pour 100 000 femmes. Un peu plus loin dans son intervention, et concernant la prise en charge des malades avérés, le docteur souligne que ce mal a causé en 2012 pas moins de 2 000 décès au niveau national, ajoutant que, la même année, 3 380 nouveaux cas ont été signalés, dont la moitié sont des hommes. Le président de l’association des stomisés d’Algérie, Rezgui Rachid, a affirmé quant à lui que Tizi-Ouzou est classée première à l’échelle nationale en termes de nombre des cas de cancers colorectaux enregistrés. Se basant sur des statistiques et des constats établis par son association, l’intervenant ira même jusqu’à affirmer que la région de Boghni est la plus touchée. Sur un autre volet, le docteur Habarek, du service d’oncologie de l’hôpital de Tizi-Ouzou, insistera lui sur la nécessité du dépistage précoce. Un cancer dépisté in-situe sans métastase a des chances de guérison estimées à 100% pour les malades ayant subi une chirurgie, estime le même intervenant. Il insistera sur la nécessité de consulter pour les personnes souffrant de douleurs abdominales, notamment si celles-ci derniers sont accompagnées de présence de sang dans les selles et de troubles de transit fréquents. Le docteur signale par ailleurs que le traitement de ce genre de cancer n’est pas unique. Il affirme en effet que le traitement varie selon les caractéristiques du cancer, l’endroit exact où il est situé et le stade atteint par la tumeur. Il peut également être dicté par des facteurs propres au malade lui-même, tels l’âge, les antécédents médicamenteux et l’état général du patient. Lors des conférences-débats, les intervenants se sont par ailleurs accordés à dire que les causes de cette maladie sont nombreuses. Le style de vie et la consommation de tels produits agro-alimentaires ou tels autres sont parmi les facteurs favorisant l’apparition des tumeurs.

T. Ch.

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