Initiée par l’association culturelle récemment créée «Tusna», une journée d’information et de sensibilisation sous le thème «L’échec scolaire et ses conséquences» a eu lieu, jeudi dernier, à l’école primaire Youbi Mohamed de la localité d’Amarat, dans la commune de Barbacha.
Devant un parterre composé de parents mais aussi d’élèves, des psychologues et des éducateurs, tous invités par l’association, ont donné chacun de son côté une vision néanmoins positive de l’après « échec scolaire », qui ne doit à aucun moment être vu comme une fin en soi. Par contre, les intervenants jugent qu’il faut toujours réserver une réponse à cela et songer à passer à une étape du bonheur d’apprendre, car une autre école est toujours possible. Mourad Atrouche, un membre actif de l’association organisatrice et parlant des objectifs de cette journée, estime qu’il s’agit d’abord de briser le tabou en ouvrant une brèche sur la thématique de l’échec scolaire, puis de traiter les interrogations pour bousculer les consciences des gens, manière de changer les mentalités sur ce phénomène. En somme, tout le monde s’accorde à dire qu’il faut formuler toujours des propositions constructives d’évolution quand il s’agit du sujet de l’échec scolaire. Et pour que le message arrive autrement aux parents et aussi à leurs enfants, les organisateurs ont concocté un programme artistique varié dont une pièce théâtrale d’une troupe locale composée quasiment d’élèves de la localité. La pièce traita du thème du jour, histoire d’aborder par le langage des planches, père des arts, un sujet qui fait rire et pleurer à la fois, celui de l’échec scolaire, car il concerne souvent l’adolescent, qui passe une période pleine d’événements. La journée ne s’était pas limitée aux discussions et thématiques, mais au menu aussi une exposition de livres et différents ouvrages. Un repas traditionnel a été également partagé par l’ensemble des présents pour clore la journée par un gala artistique et une remise de prix à des élèves persévérants. «Tusna», une toute fraiche association créée par un groupe de jeunes étudiants, travailleurs et chômeurs de cette localité d’Amarat, vient de marquer fort sa naissance pour dire que l’avenir est prometteur. Des journées similaires sont bénéfiques dans des régions rurales et montagneuses étant donné que l’échec scolaire est parfois difficile à gérer par les familles, alors que les centres de formation professionnelle, l’alternative idéale pour y remédier et donner une seconde chance aux jeunes recalés dans le système scolaire classique, existent.
Nadir Touati

