Le siège de la daïra et les accès à la ville fermés

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Tôt dans la matinée d’hier, dimanche, les nouveaux résidents de la cité « 80 logements RHP » (ex-cité de la gendarmerie), ont cadenassé le portail d’entrée du siège de la daïra bien avant l’ouverture des guichets alors que d’autres groupes ont procédé à la fermeture des accès à la ville, notamment au niveau du carrefour de la rue Khelifi et de la route menant à M’Kira ainsi que sur le nouveau boulevard à la sortie Est de l’agglomération menant à Draâ El-Mizan. 

«Nous avons entrepris cette action pour non seulement attirer l’attention des autorités locales sur les différents problèmes que nous endurons, mais surtout pour qu’elles prennent immédiatement toutes les dispositions adéquates pour les prendre en charge », nous déclarent ces jeunes rencontrés au centre de l’agglomération, tout en veillant sur les barricades qu’ils ont érigé en nous conseillons de nous rendre au siège de la daïra où les membres du comité de leur cité se sont rendus pour rencontrer le chef de daïra et le président de l’assemblée communale. Ainsi, devant le siège de la daïra fermé le groupe de citoyens qui en a la garde n’a pas hésité à venir à notre rencontre alors que des policiers de la sûreté de daïra s’y trouvaient également. « Un comité de nos représentants sont à l’intérieur pour s’entretenir avec le chef de daïra et le P/APC. Cependant, pour vous informer de nos revendications, il s’agit tout d’abord et en premier lieu de l’aménagement de l’accès à notre cité qui a été accaparé par un promoteur alors que ce chemin existait depuis l’existence de l’ancienne cité dite de la gendarmerie que nous avions quitté au mois de mars 2005 pour y être parqués au niveau de l’ex CAPCS, et ce qui devait durer tout au plus six mois a atteint une décennie avant que nous soyons enfin relogés il y a juste un mois et avec un lot de problèmes », nous déclare ce porte parole des résidents de la nouvelle cité. Par ailleurs, notre interlocuteur nous apprendra que la cité leur a été livrée sans les moindres commodités adéquates. Il n’y avait ni électricité ni gaz naturel, ni assainissements, ni éclairage public alors que l’étanchéité avait montré ces derniers jours, ses limites. Même les espaces verts prévus n’ont pas encore vu le jour, sans parler des VRD d’autant plus que leur seul chemin d’accès leur est interdit par ce promoteur. « Nos véhicules sont garés loin de la cité alors que le parking, le plus près, appartient à la brigade de la gendarmerie limitrophe qui, pour des raisons de sécurité nous empêchent d’y stationner et nous les comprenons, ce qui fait que nous devons porter nos lourdes commissions sur nos épaules pour nous rendre chez nous », s’indignent les résidents. Au demeurant, à la mi-journée, les membres du comité sortent de la salle de réunion et en informent immédiatement le premier groupe sur les résultats obtenus. « Normalement, tout est réglé et une réunion finale avec tous les services concernés est prévue pour le jeudi prochain pour mettre un terme à nos problèmes. Alors que pour ce qui est de l’essentiel, à savoir ce  chemin d’accès, des engins vont immédiatement s’en charger de son aménagement », déclare l’orateur, alors que tout le monde se dirige vers le centre-ville pour rallier la cité au moment où il est demandé par téléphone, aux jeunes installés à la sortie Est de la ville de libérer la chaussée. Ce qui ne sera pas suivi par le groupe qui détient le carrefour du centre-ville qui exige de voir d’abord, sur place, les engins qui n’ont pas tardé à apparaître pour commencer aussitôt les travaux d’aménagement provisoire. « Nous attendons la réunion de jeudi prochain pour dire si tout est réglé ou non », nous confièrent les sages de ce nouveau quartier. 

   

Essaid Mouas

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