Le moins que l’on puisse dire de la lecture du long rapport truffé de chiffres qui pris isolément n’éclairent, ni de près, ni de loin la lanterne des présents, c’est qu’il alterne réalisations et contraintes. Hormis ce que l’on sait déjà, le barrage de Tichi-Haf lancé en 1988 et qui avance à un train de sénateur, l’approvisionnement insuffisant en eau potable des villes et villages importants, notamment à Bgayet (5h/jour), les rejets d’eaux usées vers la Soummam et la mer, la station d’épuration de Bgayet qui pose problème, toutes choses qui viennent corroborer l’idée largement répandue selon laquelle nos ressources ne sont pas utilisées de manière optimum, il n’y a pas de quoi fouetter un chat malgré une escarcelle pleine d’intentions, d’études, de réhabilitation, de réfection. Avec 750 mm d’apport annuel en eau de pluie et une prise en charge efficiente, le citoyen est en droit d’espérer mieux. De la fin des travaux de notre Arlésienne à nous, le barrage de Tichi-Haf presque rien ! C’est à peine si laborieusement, l’horizon 2008 a été prudemment avancé. Pourcentage et taux de réalisation remplaçant au pied-levé les échéances pour la livraison de la première coulée ! N’en déplaise aux « pangloss » des temps modernes, l’eau se vend à Amizour, Sidi Aïch. Preuve que les chiffres ne collent pas toujours à la réalité et qu’il y a loin de la coupe aux lèvres. Autre remarque de taille : beaucoup d’études dont très peu aboutissent. Ce qui doit faire de Bgayet le paradis des bureaux d’études !La nécessité d’accorder une plus grande attention et plus de moyens à ce secteur névralgique a retenu l’attention de l’assistance. « L’avenir de l’Algérie n’est-il pas dans l’eau ?”, comme l’a si bien dit Ahmed dit le Kaïd qui bien entendu voulait parler des ressources en eau. Autre chapitre a être examiné, le budget primitif pour 2005. Le montant arrêté est de 1 398 696 149,38 DA. Il prévoit une augmentation de recettes de l’ordre de 27 milliards de centimes. Le président de la commission des finances n’a pas manqué de revenir sur l’affaire dite des 9 millions de DA octroyés à titre de prêt par les œuvres sociales de l’APW et qui ne figurent toujours pas dans les écritures comptables… Au final, le budget amendé dans certains de ses articles et dans ses deux parties, fonctionnement et équipement, a été adopté à l’unanimité.Enfin, le chapitre divers a soulevé des questions aussi importantes que la réhabilitation de certains centres urbains, prévue et non entamée, les logements non distribués, les décharges sauvages, l’alimentation en gaz de ville… Questions auxquelles le wali et certains membres de l’exécutif ont répondu.Caractérisée par un échange de civilités et de courtoisie, la session de l’APW s’est voulue soft. Il n’y a véritablement pas eu de grosses escarmouches, ni le moindre écart verbal. L’entente cordiale en somme !
M. R.