Les éleveurs rassurés

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L’année 2015 s’annonce prometteuse pour l’ensemble des éleveurs et cela grâce à une bonne pluviométrie arrivée au bon moment, soit durant les mois de janvier, février et mars. Une importante pluviométrie qui constitue une garantie quant à une reprise rapide des parcours de pâturage doublée de la certitude quant à un bon rendement de la récolte durant la prochaine campagne de fenaison qui interviendra entre mai et juin. Les terrains de toute la région affichent déjà une belle couleur verdâtre qui promet. Un fait rassurant pour l’ensemble des éleveurs de la daïra de M’Chedallah qui ne se voient pas contraints de se séparer d’une partie de leur cheptel comme cela se fait à chaque fois que ces mêmes éleveurs jugent que la récolte du foin risque d’être compromise par la sécheresse, à l’origine d’une faible pitance au niveau des pâturages, suite à une mauvaise pluviométrie au moment propice. Donc, hormis les béliers vendus à l’occasion des diverses fêtes religieuses, les éleveurs gardent le reste du troupeau pour augmenter le nombre de têtes et par ricochet améliorer le capital de l’activité ; d’où un recul net de l’offre au niveau des marchés à bestiaux par rapport à la demande, sachant qu’en plus des bouchers qui raflent tout ce qui est disponible au niveau de ces marchés, les maquignons et autres éleveurs occasionnels, qui font le même constat concernant la disponibilité de l’aliment de bétail (paille et foin) durant la saison à venir, cherchent aussi à tirer profit de cette année prometteuse en renouvelant leurs…stocks de bêtes, après les avoir épuisés durant ces fêtes. Au marché à bestiaux de M’Chedallah, une brebis pleine se négocie entre 35 000 à 40 000 DA, selon son gabarit. Un veau d’une année atteint facilement les 15 millions de centimes, les vaches laitières franchissent la barre des 25 millions. Les chèvres de race importée atteignent entre 25 et 30 000DA. La concurrence au niveau des nombreux marchés à bestiaux de la wilaya et même des wilayas limitrophes est telle que le gros des transactions se fait avant la levée du jour et que les stands se vident dès 9h du matin, sachant qu’habituellement et en temps normal, les marchés à bestiaux ne ferment qu’entre 12h et 13h. Et c’est justement ce moment, à l’approche de la fermeture, qu’attendent les maquignons, pour acquérir à moitié prix les bêtes qui ne trouvent pas preneurs et que les propriétaires cherchent à liquider à n’importe quel prix, à cause de la cherté des aliments de bétail. Les cours du marché de cette filière de l’agriculture étaient et resteront dépendants de la pluviométrie, par conséquent de la récolte des aliments de bétail. Le moins que l’on puisse dire à propos des éleveurs cette année, c’est qu’ils sont…gâtés par le ciel et que cette filière ne court aucun risque de déficit pour la saison à venir, d’autant plus que les maladies endémiques telles que la fièvre aphteuse, la clavelée ou la terrifiante blue tongue ne se sont pas manifestées cette année.

Oulaid Soualah

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