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L’incompréhensible écart !

Il y a des fluctuations périodiques des prix de certains produits mais ceux des viandes subissent bizarrement, ces derniers temps, des augmentations et rabais selon les désidératas des uns et des autres. Il est vrai qu’il n’y a jamais eu d’homogénéité dans la tarification de celles-ci mais pas au point de constater des différences, d’un magasin à un autre, allant du simple au double. Hier, au marché hebdomadaire de Souk El Tenine, comme ce fut le cas aussi le vendredi à celui d’Aokas, la viande bovine est proposée à partir de 600 dinars le kilogramme, la viande ovine à partir de 850 dinars le kilogramme et le prix du caprin a été maintenu dans la fourchette de 900 à 1 000 dinars le kilogramme. Pourtant, dans les boucheries, ce sont des prix beaucoup plus excessifs qui y sont pratiqués. Si dans les autres communes de la wilaya, les prix de la viande bovine oscillent entre 750 et 850 dinars le kilogramme et ceux de la viande ovine entre 1 250 et 1 400 dinars, dans les boucheries du chef-lieu de wilaya, les prix sont plus exagérés. Ils varient entre 1 400 et 1 500 dinars le kilogramme de la viande ovine et entre 900 et 950 dinars le kilogramme de la viande bovine.  Des différences de 350 dinars le kilogramme de la viande bovine et de 650 dinars le kilogramme de la viande ovine, ceci entre les marchés hebdomadaires et les boucheries. « J’ai acheté au marché hebdomadaire d’Aokas de la viande ovine à 850 dinars le kilogramme, elle était très bonne. Je dirais même que c’était de l’agneau. Qu’on ne vienne pas me dire qu’on ne vend pas une bonne viande dans les marchés pour essayer de justifier l’augmentation des prix chez les bouchers», dira Dda Smail, un père de famille de la région de Boukhelifa. En effet, il y a quelque chose d’illogique dans la pratique des prix des viandes ces derniers temps. Comment justifier cette importante différence de prix enregistrée entre ceux des vendeurs ambulants et ceux des bouchers ? Si le constat n’a été fait dans cet article que pour les viandes bovines et ovines, il en est de même pour les autres viandes mais à un degré moindre. Il est vrai que le prix de la viande caprine est presque le même, à quelques dizaines de dinars de différence, et chez les ambulants et chez les bouchers. De même pour les viandes blanches. Le poulet est cédé à 250 ou 260 dinars le kilogramme dans les marchés hebdomadaires et entre 290 et 300 dinars le kilogramme chez les bouchers. La dinde est également touchée par cette différence de prix entre les bouchers ambulants et les boucheries situées dans les villes. Comment parvenir à ramener les bouchers à réduire leurs prix ou, pourquoi pas, à les aligner à ceux des ambulants? Une solution doit être trouvée pour permettre aux citoyens de reprendre, au moins, avec l’ancienne habitude d’achat une fois par semaine de la viande.

A.Gana

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