Les habitants de la ville ne cessent de se plaindre des allées et venues d’étrangers à l’intérieur de leur bâtiment. « Par manque de civisme ou par besoin, nos concitoyens ne s’embarrassent pas de se soulager dans des endroits inappropriés, mais à l’abri des yeux », se plaint un locataire de la cité CNEP d’où se dégagent des odeurs nauséabondes. Faisant partie de ce que l’on appelle « les communs », les entrées sont ouvertes à tout individu de passage. Elles deviennent des lieux de rendez-vous galants ou des urinoirs où, faute de lieux d’aisance, on vient se soulager. On ne peut accéder aux immeubles d’habitations sans subir ces désagréments devenus spécifiques de cages d’escaliers qui ont tendance à devenir des urinoirs publics. Il n’est pas rare de se trouver face à des individus, jeunes ou âgés, à l’angle d’une rue, derrière des voitures ou tout autre endroit susceptible de répondre à leur besoin. Les édifices, proches des cabinets de médecins ou des administrations, sont particulièrement ciblés. Les cafetiers n’ouvrent pas tous leurs toilettes aux consommateurs. Même si quelques cafés maures en disposent, elles sont strictement «réservées» aux hommes étant donné que les us de la région interdisent aux femmes l’accès à ce genre d’établissement. Si les hommes peuvent se «débrouiller» à leur manière, il n’en est pas de même pour la gent féminine, qui n’a d’autres moyens que de se rabattre sur les salons de coiffure ou autre établissement féminin, lorsque ceux-là acceptent d’accéder à leur désir. Le manque de vespasiennes se fait vraiment sentir dans une ville où transitent quotidiennement des milliers de personnes. Des toilettes publiques qui seraient réservées uniquement aux femmes viennent d’être construites par l’APC qui devrait les mettre à la disposition du public, incessamment. Notons que la ville de Aïn El Hammam, chef-lieu de daïra, concentre toutes les infrastructures de base qui drainent les citoyens d’une dizaine de communes environnantes, d’Illilten aux Ouacifs. Les malades ou les usagers des banques, de la daïra et autres, qui passent parfois toute la journée en ville, devraient y trouver le minimum de commodités.
A.O.T.