Le wali de Tizi-Ouzou a condamné avant-hier, mardi, la crise qui prévaut, depuis plusieurs mois, à l’APC d’Azazga. L’assimilant à une «situation irrationnelle», Abdelkader Bouazghi interpelle les élus à l’assemblée populaire de la wilaya à prendre conscience de la situation qui menace «de dégénérer». Face à la «ténacité» de la situation, le wali, se demande pourquoi rien n’abouti, ni les négociations ni le dialogue ni les concessions et ni même la loi ne donne de résultat ? Abdelkader Bouazghi réitère sa position face à la revendication des manifestants quant à la dissolution de l’assemblée populaire communale à Azazga. Il dira, à cet effet, que dans ce cas, « on nous exige l’impossible, l’irrationnel. L’APC, qui est une institution républicaine, a été élue et activera jusqu’en 2017, c’est la loi». «Une position qui c’est traduite sur le terrain par le fait de faire appel à la force public pour protéger le membre de l’assemblée, mais aussi d’ester en justice toute personne s’opposant à la réouverture des portes de l’APC », explique le wali. Mais pour le premier responsable de la wilaya la situation ne peut durer ainsi. «Jusqu’à quand ?» tonnera-t-il avant d’interpeler les élus à l’APW de Tizi-Ouzou et les gens de la presse afin de prendre conscience de la situation qui «risque de dégénérer», selon lui. Car, vu l’état où en sont les choses à Azazga, le wali dit ne «voir aucune raison pour qu’une telle situation ne se propage ailleurs dans d’autres APC, où on va venir contester les assemblées». Revenant à la genèse de l’affaire, M. Bouazghi souligne, à cet effet, que suite au conflit, un projet de réalisation de 1.500 logements en pôle d’excellence se retrouve bloqué. Signalant que l’entreprise Cosider, chargée de la réalisation, a été chassée de la région et en rappelant qu’une commission d’une quinzaine de personnes c’est penchée sur la situation pendant une vingtaine de jours. Le résultat de cette dernière n’a pas réussi à convaincre les protestataires qui campent sur leur volonté. Certains ont même eu recours à la grève de la fin dernièrement. Par ailleurs, le point de vu du wali est le même que celui affiché par le président de l’assemblée populaire. M. Haroune Hocine, ayant pris la parole pour s’exprimer dans ce même sillage, a ainsi souligné que «les élus doivent être rétablis dans leurs droits». Le P/APW a souligné à son tour, aux noms des élus, que la position de l’assemblée face à la situation d’Azazga est la même que celle du wali.
T. Ch.