«On a souffert le martyre cette saison»

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Pour le capitaine entraîneur d’Aït Yahia Union Sport, c’est difficile de gérer un club si les moyens ne sont pas là.

C’est le cas de leur équipe qui souffre sur ce plan là mais la volonté des jeunes du club a permis à l’AYUS de relever le défi, comme le fait Mourad Aït Aba qui est joueur et au même temps entraîneur de l’équipe fanion.

La Dépêche de Kabylie : Veuillez vous présenter aux lecteurs de la Dépêche de Kabylie ?

Mourad Aït Aba : J’ai 43 ans, j’ai joué au football depuis mon jeune âge et j’ai évolué même dans le club de Touggourt dans les années 90 en division deux. Actuellement, je suis entraîneur et au même temps joueur de l’AYUS.

Vous êtes joueur et entraîneur. Comment arrivez-vous à gérer les deux à la fois ?

Le plus normalement du monde, et avec mon expérience, j’essaie de donner un plus à cette jeunesse qui ne cesse de progresser et d’apprendre les notions de ce sport le plus pratiqué au monde. J’arrive à gérer cette double tâche avec beaucoup de tact et Dieu merci, tout le monde me respecte et les jeunes adhèrent à ma politique de gestion. Il y a un respect mutuel entre nous.

Quel est votre point de vue sur le parcours de l’AYUS cette saison ?

Je pense qu’on aurait pu prétendre à l’accession et à concurrencer le FC Yakouren qui vient d’accéder en division honneur et que je félicite au passage pour cette consécration. Si ce n’était pas le manque de moyens matériel et financier, ainsi que cette cassure de l’hiver dernier, où il y a eu ces chutes de neige, qui a privé les joueurs de s’entraîner pendant une longue période, je crois qu’on aurait au moins pu terminer cette saison parmi les trois premiers.

L’équipe a souffert le martyre sur le plan financier depuis l’entame de la saison, n’est-ce pas ?

Que voulez-vous que je vous dise, c’est très difficile, mais on fait avec et je tiens, d’ailleurs, à rendre hommage aux joueurs qui s’entraînent et qui jouent leurs matchs sans qu’il y ait de restauration. On dépense de nos poches pour subvenir aux besoins de l’équipe et hamdoullah, on est en fin de saison et inchallah la saison prochaine sera meilleure sur tous les plans.

Un mot pour finir….

Je tiens à remercier le président Brahim Ihaddaden pour sa confiance placée en ma personne. Je lance un appel aux autorités locales, à leur tête le président d’APC d’Aït Yahia, de venir en aide à cette équipe qui souffre le martyre au quotidien. J’espère qu’il y aura une oreille attentive de sa part, pour que cette région soit représentée dignement par l’AYUS, où il y a du talent. Il suffit juste de mettre les moyens à la disposition de ces jeunes et l’AYUS aura son mot à dire. Je tiens aussi à remercier le journal « La Dépêche de Kabylie » pour l’intérêt qu’il porte aux jeunes talents et aux clubs de divisions inférieures et longue vie.

Entretien réalisé par Amazigh Omar

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