Quatre terroristes éliminés à Kharrouba

Partager

Des attentats ou exactions ont été potentiellement empêchés, dans la matinée d’avant-hier, jeudi, dans la circonscription de Boudouaou, par les services spéciaux de sécurité qui ont abattu pas moins de quatre (04) terroristes.

Ce fut une action spectaculaire qui a eu lieu, avant hier aux environs de huit heures, au lieudit Oued Ouakser à Kharrouba, à 22 kms au Sud-ouest de Boumerdès. Une opération qui a été confiée, selon des informations recoupées, à des éléments de la DRS et de la BMPJ, guidée par un terroriste capturé près du village environnant de Keddara, il y a une semaine, a-t-on signalé. Cette brigade spéciale d’intervention a méthodiquement poursuivi le groupuscule terroriste en question, avant de lui tendre une embuscade au niveau de l’endroit susmentionné. Un échange de tirs s’en est suivi au cours duquel les quatre sanguinaires ont été abattus. Très agiles au moment de leur intervention, et bien positionnés dans des coins précis de ce massif, les services locaux de sécurité ont pu éviter la riposte des terroristes cherchant alors vainement à couvrir leur fuite. Les fortes détonations ont été entendues au chef-lieu communal de Kharrouba, une localité semi rurale où le gros des habitants se lève tôt habituellement. Cette information a été confirmée par le ministère de la Défense qui a publié avant-hier, jeudi, le communiqué suivant : « Dans le cadre de la lutte antiterroriste et suite à l’exploitation de renseignements, un détachement de l’ANP relevant du secteur opérationnel de Boumerdès, dans la première région militaire, a abattu quatre terroristes aujourd’hui, 09 Avril 2015 à 7h30, lors d’une opération de poursuite et de ratissage dans la localité de Oued Ouakser, dans la commune de Kharrouba, daïra de Boudouaou ». À dire que ce coup de filet a fortement ébranlé encore, sans nul doute, les sériâtes irréductibles locales de l’islamisme armé. D’autant plus qu’il a permis de récupérer deux fusils d’assaut de type Kalachnikov, un fusil semi automatique de type siminov, un pistolet automatique de type berreta, deux appareils radios sans fil, une importante quantité de munitions, des moyens de détonation, une paire de jumelles, trois téléphones portables, 21 puces téléphoniques et d’autres objets. Au vu de cet important matériel, ce groupuscule sanguinaire s’apprêtait à commettre des attentats, dans cette banlieue-Est d’Alger. Les services locaux, qui ont heureusement perfectionné ces dernières années leur système de renseignements avec un plan spécial de surveillance, ont pu faire échec à cet éventuel coup d’éclat diaboliquement planifié par ces quatre terroristes. Au moins deux d’entre- eux auraient été identifiés, sur place, selon certaines sources. Il s’agit de Torfi Rabah, alias Abou Mérièm, et de Boudjelida Sofiane. Originaire de Si-Mustapha, le premier sanguinaire cité âgé de plus de 45 ans, était considéré comme l’un des principaux adjoints de Gouri Abdelmalek, alias Khaled Abou Soleimane, émir de la redoutable phalange d’El Ansar, abattu en compagnie de deux de ses acolytes il y a quatre mois, par des agents spéciaux de l’ANP aux Issers. Le deuxième terroriste éliminé jeudi passé à Kharrouba, faisait partie lui aussi d’une sériâte de la nébuleuse terroriste citée, qui a fui apparemment les maquis de l’Est de Boumerdès, soumis à intervalle régulier à la forte pression des détachements locaux de l’ANP. Une pression  militaire qui s’et soldée, pour rappel, par la neutralisation, depuis janvier dernier, d’au moins cinq éléments de l’ex-GSPC, dont deux ont été capturés en plus de la repentance de deux autres et le démantèlement de deux réseaux, notamment dans les circonscriptions de Bordj  Ménaïel, Naciria et Baghlia, qui englobent les localités montagneuses de Sidi-Daoud. Et exploitant le plus rapidement possible tout indice précis, les militaires interviennent aussitôt pour contrecarrer les desseins des hordes terroristes. Sans répit, donc, les éléments des forces combinées de sécurité qui ont déjà éliminé dimanche dernier, un ancien élément du GIA, reconverti à l’ex GSPC, dans la commune de Larbaâtache, poursuivent leur engagement à Boumerdès, une zone tampon entre la capitale et d’autres régions de la Kabylie, un relais aussi pour les wilayas lointaines de l’Est du pays.

Salim Haddou

Partager