Les retraités de l’Éducation sommés de quitter les logements de fonction

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Un sit-in des enseignants à la retraite est prévu le 19 Avril 2015, vers 10 h, devant le siège de la wilaya. La coordination des fonctionnaires de l’éducation (tous corps et paliers confondus) en retraite, affiliés au Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) appelle, dans une déclaration datée du 8 avril 2015 (une copie nous est remise), les travailleurs de ce secteur à observer un sit-in devant le siège de la Wilaya, le 19 avril 2015, à 10 h, pour dénoncer les mises en demeure envoyées aux enseignants pour libérer les logements de fonction. Contacté le coordinateur, M. Smaïl Méridji, nous donne les précisions concernant ce mouvement, le premier du genre, à travers tout le territoire national : « Il faut d’abord noter que cette action est la première dans les annales des fonctionnaires de l’éducation. Certes, des fonctionnaires occupent des logements de fonction, ce qui est normal en soi durant leur carrière. Mais ce qui ne l’est pas et qui est inhumain c’est le fait de mettre les concernés dans une situation inconfortable ne sachant et n’ayant pas où aller si ce n’est remplir les trottoirs ou les cours des sièges de l’éducation et de la Wilaya de Tizi-Ouzou avec leurs progénitures et bagages ! Et ils sont des centaines ! ! » Interrogé sur la faisabilité de la chose, le coordinateur ajoute : « C’est faisable dans la mesure où l’Etat avait pensé à eux bien avant, à ces hommes et femmes qui avaient sacrifié toute leur jeunesse et une très longue carrière. Ils sont les formateurs de l’élite et de nombreux cadres de la Wilaya. Nous posons deux conditions essentielles : d’abord, mettre sur pied une commission d’enquête qui déterminera avec sérieux et conscience ceux qui ont un autre toit privé ou autre en dehors du logement de fonction. Pour les autres, il est judicieux de leur attribuer des logements sociaux où ils pourront terminer leurs jours en paix ! » . Hormis ces deux conditions que le SNTE pose avec fermeté selon son S G, M. Mohamed Allalou Mohamed, « la décision des autorités est d’avance un échec ! ». Nous nous souvenons qu’une sage proposition, afin d’éviter de désagréables conséquences, comme c’est le cas en 2015, a été déjà faite aux responsables de l’UGTA, dans les années soixante dix, pour la construction des logements sociaux pour les enseignants qui en feraient la demande. Une certaine somme serait défalquée proportionnellement de leur salaire. Au bout de quelques années, l’enseignant aura son logement, clés en main, peut-être avant même son départ à la retraite. Malheureusement, la proposition fut rejetée ! Qu’en est-il aujourd’hui, quarante cinq (45) ans après ?                

Arous Touil

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