«90% de nos routes sont dégradées»

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Le réseau routier de la commune d’Ighil Ali se trouve dans un état de dégradation avancé.

De quoi en avoir sa claque, quand on est astreint à l’emprunter régulièrement, comme c’est le cas de la population de cette région déshéritée. « 90% de nos routes sont dégradées », fait remarquer avec un relent d’amertume Mr Djoulait, le maire d’Ighil Ali. Un constat d’autant plus amer qu’aucune inscription d’un quelconque projet de revêtement n’est à l’ordre du jour. Histoire de secouer le cocotier et faire bouger les lignes, le premier magistrat de la commune nous confie avoir invité les responsables de la DTP à venir constater de visu l’état des lieux. C’est peine perdue puisque, selon le maire, le retour d’écho se fait toujours attendre. « Depuis 15 ou 20 ans, aucun projet de revêtement digne de ce nom n’a été accordé pour notre commune. On peut affirmer sans risque de se tromper qu’Ighil Ali est la commune la mois lotie dans ce domaine à l’échelle de la wilaya », déplore le P/APC. Pour étayer son argumentaire, Mr Djoulait évoque le cas des villages Tabouanant, Moka et bien d’autres localités, dont les infrastructures routières datent de l’ère coloniale. « Les villageois subissent de plein fouet cette situation désastreuse. Nous comprenons et partageons cette souffrance, mais hélas, la collectivité locale est dans l’incapacité de prendre en charge ces préoccupations », affirme, sur un air d’impuissance, notre interlocuteur. Et d’ajouter un tantinet sceptique : « on nous a promis d’être prioritaires pour les prochains programmes. Nous attendons et espérons vivement que ces promesses seront suivies d’effet ». Par ailleurs, Mr Djoulait signale un danger sur la RN 106 qui traverse la commune de part en part. « Le danger découle de l’absence de trottoirs sur le segment de l’axe routier situé à la sortie du chef-lieu communal », affirme l’édile communal. « Pourtant, enchaîne-t-il, une étude est prévue mais elle demeure un vœu pieux ». Le maire assure avoir fait son travail et appelle toutes les parties à « assumer leurs responsabilités ».

N. Maouche

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