Les pluies abondantes qui se sont abattues cette année sur la région ont été d’un grand secours pour les éleveurs de la vallée de la Soummam, en particulier. Et comment? Puisque l’excellente pluviométrie enregistrée a fait multiplier les surfaces fourragères et les pâturages, où broutent allègrement des troupeaux de bétail. L’on se souvient du désarroi des éleveurs de bétail de cette région, lesquels étaient happés par l’angoisse et l’impuissance devant les tarifs vertigineux de la paille et du foin proposés dans les marchés à bestiaux, avant que la pluie ne tombe abondamment pour leur redonner espoir. Le prix d’une botte de foin a dépassé les 1 000 da l’unité ce qui a donné des sueurs froides aux éleveurs. Aujourd’hui, cela n’est qu’un mauvais souvenir pour eux, puisque l’herbe est présente avec exubérance dans toutes les localités de la région. Dans certains endroits, la taille des différentes plantes fourragères comme la luzerne, le trèfle, la vesce,… qui poussent à l’état naturel, a dépassé largement le 1 mètre! Les propriétaires des cheptels qui possèdent des glèbes sont aux anges, puisque l’aliment pour leurs troupeaux, en plus d’être gratuit, est disponible à gogo. Comme nous l’avons constaté des dizaines de ruminants, des bovins notamment, broutaient dans des prairies bien fournies en herbe. Les vaches et les chèvres vont pouvoir donner beaucoup de lait, surtout aux exploitants de cette filière. Du lait frais et bio, quoi de mieux? Dans le même contexte, les spéculateurs et les vendeurs de la paille et du foin, qui « allumaient » le feu aux prix de ces aliments, en ont eu pour leur grade avec le foisonnement de l’herbe et la disponibilité des pâturages. Ils devraient se mordre les mains, maintenant que les troupeaux leur on « tourné » le dos ! Sur un autre registre, la campagne de fenaison dans la vallée de la Soummam s’annonce sous de bons auspices, avec la surabondance des fourrages. Les paysans aiguisent leur sarcloir et autres faux afin de faucher des surfaces étendues d’herbes et de fourrages. La surabondance des pâturages cette année est perçue comme une aubaine pour les éleveurs, lesquels ne rateront assurément pas la période de récolte des foins, dans l’optique d’engranger d’énormes quantités et de les stocker dans le but de parer à toute « disette », et surtout d’éviter de tomber dans le piège des spéculateurs qui font flamber les prix du foin !
Syphax Y.
