Des écoles primaires sans directeurs titulaires

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Le départ massif en retraite des enseignants et des directeurs a laissé un vide dans ce secteur.

Si pour le corps enseignant, des concours ont été organisés et les postes octroyés aux professeurs recrutés, il n’en est pas de même notamment pour les postes de direction du primaire pour de nombreuses raisons. La plus importante est que les critères de recrutement ne sont pas réunis au sein de cette nouvelle génération d’une part, et d’autre part ce grade n’intéresse pas le sexe féminin majoritaire dans ce secteur. Selon une source proche de la direction de l’éducation, près de trois cents postes sont actuellement occupés par des chargés de direction sur les huit cent cinquante postes au niveau de toute la wilaya. Le critère auquel les postulants ne répondent pas est que le demandeur doit être au grade de Professeur de l’Enseignement Primaire (PEP) avec une ancienneté de plus de cinq ans, alors qu’ils sont nombreux à ne pas être classés dans cette catégorie. Pour les chargés de direction, ils ne sont que des anciens Maîtres de l’Enseignement Fondamental (corps en voie d’extinction). Ainsi, pour combler ce manque, on croit savoir que des décisions seraient prises dès la rentrée scolaire prochaine. Peut-être, nous dira notre source, ce serait les enseignants promus au poste de professeur formateur qui seront nommés dans ces postes vacants. Sinon, ajoutera la même source, une dérogation serait faite aux enseignants classés à la catégorie 11 de concourir afin d’être nommés comme directeurs des écoles primaires. Par ailleurs, il faudra aussi mentionner que les directeurs actuels voient qu’ils sont marginalisés par rapport aux professeurs formateurs. « Ce n’est pas normal que des enseignants qui ne font parfois que vingt et une d’heures de cours par semaine souvent dans des classes dont le nombre d’élèves est inférieur à vingt soient rémunérés comme nous. Où est alors la prime de responsabilité? Les responsables du secteur doivent savoir que nous sommes contraints d’être sur poste toute la semaine. Il faut qu’ils réparent ces différences », nous confiera un directeur d’une école primaire. Ce sentiment est aussi ressenti par les directeurs de collèges qui ont vu ces derniers temps les professeurs nommés au grade de formateur recevoir le même salaire qu’eux. Rappelons dans ce sillage qu’une coordination des directeurs de collèges affiliée à l’UNPEF est en train de se former. Ses bases ont été jetées depuis déjà plus de dix jours à Draâ El-Mizan. Justement, cette coordination a déjà tracé sa plate-forme de revendications. Ils demandent entre autres la prime de responsabilité la prime de caisse, la prime de la permanence administrative, une prime pour les déplacements et une autre pour les communications téléphoniques.  » Nous ne nous tairons pas devant ces dysfonctionnements du statut particulier », soulignera un membre de la dite coordination.

Amar Ouramdane

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