l Hadj Mouloud, ancien officier de l’ALN, Kabli Arezki et Ben Ahmed Messaoud étaient tous les trois, compagnons d’armes dans la wilaya III. Quarante-quatre ans après l’indépendance, le Moudjahid Hadj Mouloud essaie de retrouver ses deux camarades. C’est la femme de l’ancien officier de l’ALN très au fait du parcours de son mari qui se fera porte-parole de ce dernier auprès de notre bureau. Derrière ses lunettes la dame nous a expliqué dans un mélange de kabyle et de français parfaits : “mon mari veut retrouver deux de ses amis moudjahidin”, il s’agit de Kabli Arezki et de Ben Ahmed Messaoud, originaires d’Ighzer Amokrane, dans la wilaya de Béjaïa. Le premier a été chauffeur à Tiaghma, puis ambulancier à Tizi-Ouzou, vers la fin des années soixante-dix. Le second, nous a raconté la dame, a été vu pour la dernière fois à l’hôpital d’Oran en 1964. Il a été blessé par une mine, lors des événements de 63 – 64 que l’on qualifie de “Guerre du Maroc”, a poursuivi la compagne de Hadj Mouloud. Le blessé, qui a perdu son pied droit, a été secouru par son ami hadj Mouloud. Depuis, on a aucune nouvelle de lui.Notons que l’ancien officier vit à Bouira avec le souvenir de ses compagnons d’armes et celui d’une aventure grandiose.
T. O. A