Zayen présente son nouvel album

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«Uccen d umeksa» (Le chacal et le berger) est le nouvel album du chanteur Zayen, sorti le 04 Avril 2015.

Un show cases autour de son album est organisé dans l’après-midi du samedi 11 avril 2015, à la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou devant une assistance assez nombreuse, dans la salle du petit théâtre. L’album est riche de neuf (9) chansons lequel lui a imposé un travail de préparation, de conception, des retouches etc… de quatre ans dont la moitié du temps est consacrée aux enregistrements (2011- 2015). A travers cette conférence, le chanteur a un double objectif qu’ont tous les artistes de la chanson et de l’art : d’abord présenter à son public, à ses fans inconditionnels son nouveau produit tant attendu de toutes et de tous, ensuite faire la promotion de la chanson kabyle selon un programme de rencontres-dédicaces au nombre de dix sept (17) dont 1 à Alger, entrant dans le cadre des semaines de l’Amazighité organisé par le HCA à la salle de cinéma EL Khayyam le 4 Avril 2015, 4 à Béjaïa, 2 en France et une dizaine à Tizi-Ouzou. Elles s’étaleront jusqu’au 6 Juin 2015 qu’il bouclera avec deux conférences en France (Aubervilliers et Cergy). «Un travail est en train de se faire progressivement, doucement mais sûrement !» Le chanteur prend son bâton de pèlerin pour «la promotion de cette langue maternelle là où elle n’est pas connue». Neuf chansons qui touchent le fond de la poésie, de la littérature berbère, de l’âme ancestrale d’autant plus que son nouvel album fait son apparition à la veille d’une date commémorative et inoubliable à jamais, le 20 Avril 1980 qui rappelle beaucoup de choses, qui se regroupent autour d’une injustice flagrante et monumentale de dirigeants d’alors. L’album s’ouvre avec une chanson du même titre (Le chacal et le berger). Le premier qui symbolise la ruse, le mensonge, la traîtrise… et le second la naïveté. Dans Cwi kan seigh-kem( Présence bénie), le chanteur parle exclusivement de sa guitare qui l’accompagne partout où il va. Une présence indéterminée et qui le réconforte et l’aide à chanter, crier et à dénoncer les injustices de par le monde qu’il sillonne. Les chants d’autrefois sont traités et admirablement accompagnés de musique du pays. Tafrikant (Femmes africaines) est un vibrant hommage que le chanteur rend à toutes les femmes, notamment la femme africaine et en particulier la femme kabyle, sa mère, sa sœur, sa fille (la mère de la liberté). Dda Musa (Terre en colère) est un cri de douleur de la terre, de l’environnement agressé de toutes parts. Ur d-tughal ara (Les tourments de l’absence), c’est la suite de la précédente chanson, avec l’absence de toute moisson. La septième chanson «D nekkni (On a tout mélangé). Ce sont des remords que le chanteur chante. «Tout est mélangé tout est flou, rien n’est parfait. C’est de notre faute ! Nous l’avons bien voulu !». «Salomé la huitième chanson, Zayen «regrette le fait de se retrouver seul» Les journées ne sont pas merveilleuses et la vie est dure. Chacun de nous n’arrive plus à satisfaire les besoins les plus élémentaires de sa progéniture. Dans la dernière chanson «Amekraz d warraw –is», Zayen reprend à sa manière et avec des mots justes de nos montagnes, de nos ancêtres, la fable de La Fontaine (Le laboureur et ses enfants). Un conseil aux enfants qui ne doivent en aucune façon abandonner la terre nourricière.

Arous Touil

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