Le Cnes réclame une commission d’enquête

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Le Conseil national des enseignants du supérieur à Tizi-Ouzou (CNESTO) s’apprête à introduire sa demande pour la venue d’une commission d’enquête pour se pencher sur le fonctionnement de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou (UMMTO).

C’est ce qu’a affirmé hier, Samy Ould Ouali, coordinateur local du CNES, rencontré en marge de la première journée du nouveau plan d’action initié au niveau de cette université. Le CNES initie, depuis hier, son plan d’action en collaboration avec les étudiants et les ATS. Un plan qui se traduit par une multitude de sit-in. Ainsi, hier, rendez-vous a été donné au campus de Bastos à partir de 10 heures du matin, ceci, avant le deuxième rassemblement de la journée qui a été prévu cette fois-ci devant la bibliothèque centrale de Hasnaoua I, à compter de 13h. «Pour demain (aujourd’hui NDLR), ce sera au tour des campus de Boukhalfa et de Hamlat d’abriter des actions similaires», dira M. Samy Ould Ouali, en ajoutant qu’un dernier rassemblement est annoncé au niveau du campus de Tamda avant la marche de mercredi vers le siège de la wilaya. Le même représentant du CNES à Tizi-Ouzou, rencontré hier au bureau du syndicat à Hasnaoua, tout en niant le moindre essoufflement du mouvement de grève entamé depuis plusieurs semaines, voire des mois, rappelle que la dernière marche à laquelle ils ont appelé a été très «imposante» et en précisant que les assemblées générales réunissent entre 250 et 300 enseignants. Le coordinateur explique que ces actions interviennent au moment où le Cnesto s’apprête à réintroduire une demande auprès du Premier ministre afin que ce dernier « diligente une commission d’enquête pour se pencher sur le fonctionnement de l’UMMTO». Ceci, dira-t-il, «après l’échec de la mission de la commission ministérielle dépêchée il y a quelque temps». Ould Ouali explique, en effet, que cette dernière «n’a pas fait sont travail», en se contentant seulement d’observer. De plus, ladite commission ministérielle a réduit les revendications soulevées par le CNES aux seuls problèmes de logements, d’insécurité et d’hygiène». En plus du fait, enchaîne le même représentant, «de nous avoir marginalisé en ne nous faisant même pas part des résultats de cette commission que nous avons découvert par le biais de la presse». Pour revenir à ceux qui accusent le CNES de vouloir compromettre l’année universitaire et exposer les étudiants au risque d’une année blanche, Samy Ould Ouali croit surtout à une volonté de casser le mouvement. «D’autant plus, les grèves de plusieurs mois ont toujours existé à l’université Mouloud Mammeri, sans pour autant qu’on parle d’année blanche», rappelle-t-il, en donnant l’exemple des étudiants en sciences politiques qui n’ont pas rejoint les amphithéâtres depuis plus de quatre mois. «À plusieurs reprises, le 2ème semestre est entamé en retard après le 3ème trimestre. Dans certains départements, l’année universitaire s’ouvre au mois de février, dans d’autres par contre, les examens ont lieu sans cours, sans pour autant que la situation dérange », dira-t-il, expliquant que l’action du CNES vise aussi à régler ce genre de situation qui mine l’université de Tizi-Ouzou.
Tassadit Ch.

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