Ce village d’environ un millier d’habitants retient l’attention des autorités locales. En effet, tout va dans son désenclavement total. A signaler en premier lieu que le problème d’eau ne s’y pose plus surtout depuis qu’il est alimenté à partir du barrage Koudiat Acerdoune de Bouira. » Nous avons de l’eau au moins trois fois par semaine en quantité suffisante. Depuis la mise en service de la conduite réalisée à partir de Draâ El-Mizan jusqu’au réservoir du village, nous n’avons plus de problème. Espérons que cela va durer même en été », nous répondra un habitant accosté à l’entrée du village. La deuxième commodité qui vient d’arriver est le gaz naturel. » Les opérations de la réalisation des branchements à l’intérieur du village sont terminées. Il faudra attendre que la conduite principale en cours de réalisation qui devra alimenter toute la commune soit elle aussi achevée pour bénéficier de cette énergie », ajoutera la même personne. Ce qui a retenu aussi notre attention est le bitumage non seulement de l’accès principal jusqu’au village c’est-à-dire la jonction de la route avec celle descendant vers Maâmar, puis vers la RN 25, mais aussi des chemins qui mènent aux différents hameaux qui forment le village. » Tous les habitants ont des accès chez eux. C’est vraiment un plaisir de rouler sur ce bitume encore frais. Je peux vous dire que les travaux sont d’excellente qualité. Les membres du comité de village ont accompagné l’entreprise durant toute la durée des travaux », enchaînera un autre intervenant. Si ces commodités sont enfin toutes réunies, les habitants souhaitent que le tronçon du chemin inter- communal Draâ Sachem jusqu’à Iâllalen ( Ait Yahia Moussa) soit lui aussi pris en charge. » Actuellement pour se déplacer au chef-lieu de daïra, nous sommes contraints de prendre des clandestins qui transitent par Maâmar, mais si ce chemin était bitumé il deviendrait pour nous un raccourci. Nous gagnerons plus de cinq kilomètres de route d’une part, et le tarif sera lui aussi réduit, d’autre part « , soulignera le premier villageois. Par ailleurs, il faudra ajouter que l’opération de bitumage de tout le chemin communal passant par Agouni Ahcène et Imzoughène jusqu’à la RN 25 est inscrite. Seulement, il faudra signaler que les travaux ne sont pas encore lancés. » Nous n’allons pas dépenser tant d’argent, puis dégrader le bitume avec le passage des conduites de gaz. Notre assemblée a décidé de geler toutes les opérations de bitumage ou de dallage. Car, les entreprises détentrices des projets de gaz naturel sont à pied d’oeuvre et d’autres n’ont pas encore lancé leurs chantiers », nous confiera une source proche de l’APC. Enfin, un seul manque subsiste dans cette grappe de villages. Il s’agit de la réalisation d’une salle de soins. Un projet de ce genre a été lancé au début des années 90. Au fil des années, il a été laissé à l’abandon. Aujourd’hui, il ne reste de cette structure que la carcasse en béton. A maintes reprises, nous avions essayé d’enquêter sur l’avenir de cette infrastructure, personne n’a voulu nous donner des informations à ce sujet. Qui révélera les dessous de ce projet resté dans le flou? La question attend toujours des réponses.
Amar Ouramdane