Le conflit autour de la construction de la mosquée enfin résolu

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Et pourtant, le rapport entre les membres des deux parties antagonistes était de tout temps sur le fil du rasoir. La pomme de discorde réside dans le projet afférent à la construction d’une mosquée, adjacente à la cité des enseignants (25 logements érigés en deux blocs) sise au lieu-dit Tala Ali. La promiscuité est devenue insupportable à telle enseigne que la tension est devenue électrique entre les parties prenantes au conflit.  L’épineux problème du passage menant au terrain devant accueillir la nouvelle mosquée était au cœur du litige, car l’association «Hygiène» s’estime «violée dans ses droits» par l’intrusion des membres de l’autre association voulant à tout prix que les engins de l’entreprise chargée de la réalisation de l’édifice religieux se frayent le passage au milieu de la cité des enseignants. De l’autre côté les responsables de l’association religieuse s’estiment dans leur plein droit d’emprunter cet accès, d’autant plus que, lors de l’achat dudit terrain, il est mentionné que l’acheteur a le droit de rejoindre son lopin de terre par ledit passage.  N’ayant pas trouvé un terrain d’entente, l’affaire s’est poursuivie en justice au grand dam de la population locale. Après moult rencontres en présence et des autorités locales et des deux parties antagonistes, un modus vivendi est trouvé pour mettre un terme à ce différend qui n’a que trop duré. La dernière en date est celle du mois de novembre 2014, où un représentant de la direction des affaires religieuses et des waqfs de Béjaïa a pris part à cette rencontre en tenant vivement à ramener les deux parties à de meilleurs sentiments. Les négociateurs en sont venus à un compromis qui se veut de dénouer cette situation conflictuelle. Les termes de la trêve reposent sur l’autorisation des enseignants aux engins de l’entreprise d’emprunter le passage au terrain où doit être érigée la mosquée. De même, les membres de l’association religieuse doivent prendre en conscience que ce passage n’est que provisoire en attendant l’achèvement du projet de l’édifice religieux. Au demeurant, les travaux de la nouvelle mosquée ont repris sans aucune difficulté ni interruption, et ce, en dépit d’un arrière-goût laissé par de longues années de tension et de crispation entre les deux associations susdites.  

Bachir Djaider

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