Les années passent et les habitants d’Alma N’Selah, au village du Cheurfa relevant de la commune de Tizi N’Tleta, continuent de vivre un véritable calvaire quotidien. En effet, une rivière d’eaux usées pestilentielles traverse leur quartier. Ils disent ne plus savoir à quelles autorités se plaindre pour que leur supplice cesse enfin et que leur santé ne soit plus exposée au danger. « Nous vivons la peur au ventre, les égouts coulent à ciel ouvert tout près de nos foyers», nous dira exaspéré un père de famille.
Notre interlocuteur nous expliquera qu’en plus de la menace que représentent ces eaux usées pour la santé des habitants, notamment les enfants qui longent quotidiennement les égouts, les citoyens sont asphyxiés par les odeurs nauséabondes, particulièrement les jours de grande chaleur. « Nos familles sont prisonnières de cet oued d’égout. Nos portes et nos fenêtres sont constamment fermées tant les odeurs nous prennent à la gorge. L’air en devient irrespirable. C’est l’asphyxie !», nous dira un autre habitant. Soulignons que ces eaux usées proviennent des hameaux situés en amont de ce quartier. «Le réseau d’assainissement n’est disponible que sur certaines distances. Les tronçons existants aboutissent tous au quartier Alma N’ Selah, avant de continuer leur chemin jusqu’à Ouadhias puis au barrage de Taksebt», tonnera un habitant du Cheurfa. Il poursuivra : «Il faut que les responsables concernés se penchent sérieusement sur le sort des habitants qui souffrent de la proximité de ces égouts à ciel ouvert. Il y va de notre santé à tous ». Pour rappel, en ce qui concerne les Ouadhias, un projet d’ovoïde a été inscrit pour une longueur de 1,6km, ainsi qu’une station d’épuration des eaux usées à la sortie de la ville, en amont du barrage. L’avis d’appel d’offre de ces deux projets a été lancé. Nous apprenons par ailleurs que le marché sera confié de gré à gré dans les jours à venir. Une entreprise algéro-anglaise s’est même déplacée sur les lieux pour voir le site.
A.G.