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Les grossistes d’Anar Amellal reviennent à la charge

«Notre grève durera trois jours, à partir d’aujourd’hui (hier ndlr), soit les 14, 15 et 16 avril, et ce pour différentes raisons », nous avance Saïd Ouanès, le délégué des grossistes d’Anar Amellal, rencontré sur les lieux. Les grossistes, au nombre de cinquante (50), reviennent encore une fois à la charge pour revendiquer leur droit, pourtant reconnu par les autorités comme étant légitime, à savoir l’acquisition d’une assiette de terrain comme zone d’activités, où ils pourront travailler en toute quiétude. « Cette grève intervient après le préavis déposé la semaine passée, au niveau de la Direction du commerce et de la sûreté de wilaya », nous déclarera M. Ouanès. Le délégué revient sur l’historique de leur fonction et dira : « Nous avions démarré avec cinq (5) grossistes ici en 2004, et aujourd’hui, nous sommes une cinquantaine ». Pour ces grossistes, il est devenu pratiquement impossible de travailler dans de bonnes conditions avec les stationnements des véhicules (tous types confondus) des commerçants et des riverains. « Le boulevard est constamment bouclé notamment avec la nouvelle station des fourgons desservant la localité de Maâtkas. Il est saturé », précisera le délégué. Ce dernier souligne l’impossibilité de continuer à travailler dans ces conditions, surtout que le loyer est très cher. « Le loyer est très cher : 70 000 DA le local et mensuellement ! » soulignera-t-il. Pour ce collectif de grossistes, la seule issue possible réside dans l’acquisition d’une zone d’activités. Une revendication envoyée à toutes les instances de la wilaya, mais qui reste infructueuse. « Le 20 Juillet 2014, nous étions reçus par le directeur du commerce qui nous a promis un rendez-vous avec le wali. Peine perdue. Nous avions fait une autre grève de trois jours et nous étions reçus, le 12 octobre 2014, par le chef du cabinet du wali » soulèvera-t-il. Et de poursuivre « le wali nous a reçus le 14 Janvier 2015. il nous a dit que notre revendication est légitime». Le wali, selon les protestataires, aura soulevé le problème d’assiette foncière devant les accueillir.  Le premier magistrat de la commune les a reçus à son tour, après l’avoir sollicité. « Le maire nous a informé que l’assiette est au niveau de Bouaïd. Elle s’étend sur 20 hectares. Nous allons vous attribuer une superficie de 7 à 8 hectares et le reste pour les marchands de fruits et légumes », déclarera le délégué des grossistes d’Anar Amellal. Trois mois après, les grossistes attendent toujours la réponse qui puisse les délivrer de cette situation mais contre toute attente, le délégué dénonce : « Comment se fait-il que les marchands des fruits et légumes commencent à recevoir leurs décisions et nous non ? » La réponse est dans l’insécurité des lieux. « Pour les uns, c’est sécurisé pour nous pas de sécurité ! » s’offusque le délégué qui promet encore d’autres actions, dans les prochains jours. Pour notre part, nous avons tenté de contacter le directeur du commune mais en vain.                                                                                

  Arous Touil

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