M. Ould Ali El Hadi a animé hier, une conférence de presse où il a abordé d’abord le programme consacré à la célébration du 35e anniversaire du Printemps Berbère qui débute aujourd’hui dans différents sites, entre autres : La Maison de la culture, la Cinémathèque, le Théâtre Kateb Yacine, l’Annexe de l’école des beaux arts et le centre culturel d’Azazga.
Un riche programme a été conçu en vue de cet événement, comprenant des expositions de photos et de peintures, du chant avec la participation de pas moins de 150 chanteurs, des pièces de théâtre, des conférences et des témoignages en rapport avec la commémoration. « Il s’agit de faire de ce rendez-vous historique un moment de souvenirs, d’hommages et de perspectives tant il demeure, dans la mémoire collective, un repère fondateur de la lutte pour l’identité amazighe. Aussi, c’est l’occasion la plus indiquée pour fédérer les acteurs et les générations et leur offrir une tribune d’expression et de débat autour des enjeux culturels, identitaires et patrimoniaux », dira le directeur de la culture dans une déclaration liminaire. Et de poursuivre exprimant son souhait, dans le même ordre d’idée, de voir « la prochaine révision constitutionnelle consacrer, sans confusion, le caractère officiel de la langue amazighe en vue d’assurer sa promotion comme fondement saillant de l’identité algérienne et un vecteur de l’épanouissement citoyen ». Revenant à la commémoration sur le plan pratique, Ould Ali El Hadi n’a pas omis d’annoncer que la Direction de la culture a conçu un riche programme qui s’étalera sur une semaine et qui touchera tout le territoire de la wilaya de Tizi-Ouzou. « Celui-ci se décline sous plusieurs activités scientifiques, ludiques et artistiques variées, portées par un tissu associatif dense lequel, de notre point de vue, reste le pilier de ce combat et de cette célébration ». Il est attendu, en outre, de ce rendez-vous, de servir de catalyseur de toutes les énergies saines que comptent la wilaya de façon particulière et toute l’Algérie en général. Certes, les 20 avril se suivent et se ressemblent, mais celui-ci pourrait à n’en pas douter faire exception tant à travers les programmes qu’il propose, que par l’échéance de la révision de la mère des lois. En effet, l’officialisation de la langue amazighe n’est plus une vue de l’esprit, parce que partagée par un bonne partie des Algériens. Abordant les réticences et les tergiversations autour de « Constantine, capitale de la Culture arabe », Ould Ali refusera de s’impliquer dans un débat politicien : « Le théâtre Kateb Yacine participera avec une œuvre majeure consacrée à Massinissa, en tamazight », annoncera-t-il.
Sadek A.H

