Suite à l’appel de la Coordination de la communauté universitaire (CCU), une imposante marche a été organisée, hier, à Tizi-Ouzou. Cette action, entamée depuis le portail principal de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou (UMMTO) vers le siège de la wilaya, a eu lieu pour interpeller les autorités sur l’état dans lequel est plongée l’université.
En effet, plusieurs centaines de personnes ont battu le pavé hier, à Tizi-Ouzou. Des enseignants, étudiants, des ATS et autre fonctionnaires du secteur se sont rassemblés pour une marche silencieuse afin de dénoncer les conditions et le climat qui règne à l’université de Tizi-Ouzou. La marche a été décidée, pour rappel, lors de la dernière assemblée générale ayant regroupé les différents partis concernés. Il s’agit pour les manifestants de « dire halte aux disfonctionnements dans la gestion de l’UMMTO » et de réclamer « un plan d’urgence pour la réhabilitation des infrastructures universitaires », mais aussi « une université publique moderne et sécurisée ». Le rendez-vous a été donné devant le portail principal de Hasnaoua, d’où devait s’ébranler la marche. Entamer vers 11h, la foule a parcouru les artères du chef-lieu dans le silence, avant de rejoindre le siège de la wilaya. Réparti en quatre carrés, l’organisation et le cordon de sécurité mis en place par les initiateurs a fait que la marche c’est déroulée dans de bonnes conditions. Aux premiers rangs des carrés de la marche, des pancartes ont été brondies par les manifestants sur lesquelles on pouvait lire, entre autres, « Non à l’anéantissement de l’université et à la détérioration de l’enseignement ». La coordination de la communauté universitaire a voulu dire « non à l’éclatement de l’UMMTO », tout en aspirant à « une nouvelle université pluridisciplinaire ». Des revendications mis en avant dans l’appel à la marche, lancé à l’encontre de toute la communauté universsitaire. L’action initiée, hier, intervient pour parachever le plan d’action du Conseil national des enseignants du supérieur à Tizi-Ouzou (CNES) mais aussi d’autres actions qu’a connu l’université depuis le début la rentrée. Le Cnesto avait initié plusieurs rassemblements depuis le début de semaine au niveau des différents campus, à savoir Hasnaoua, Bastos, Boukhalfa, Hamlat et Tamda. Une manière de signaler que le syndicat qui observe une grève illimitée depuis plusieurs mois déjà maintient la pression. La détermination des grévistes à aller au bout de leurs revendications ne semble interpeler personne parmi les responsables concernés, notamment en cette période de l’année où la majorité ne croit plus à la poursuite des cours mais plus à une année blanche. Hier, les étudiants en sciences politiques ont aussi pris part, en force, à l’action et se sont démarqués afin de souligner qu’ils sont lésés. Eux, qui sont aussi en grève depuis plus de six mois.
Tassadit Ch.

