Plusieurs dizaines d’habitants du quartier populaire de Taklait, dans la commune de Béjaïa, ont observé hier, un rassemblement devant le siège de la wilaya pour réclamer haut et fort l’amélioration de leur cadre de vie. Les citoyens de ce quartier périphérique revendiquent notamment la construction d’une clôture pour un terrain retenu pour servir d’assiette à la construction d’une école primaire, d’une unité de soins et d’une antenne communale, d’une agence postale et d’un stade de proximité. Ce terrain, selon eux, s’il n’est pas clôturé dans les plus brefs délais et lesdits équipements publics ne sont pas réalisés, risque d’être squatté par des individus qui ne s’embarrassent pas de calculs pour occuper des terrains d’autrui. «C’est à l’Etat de faire en sorte que ce terrain ne soit pas squatté ; ce n’est pas à nous de le faire, comme c’est le cas depuis 1996», indique l’un des représentants des manifestants lors de prises de parole devant le siège de la wilaya. Un autre délégué menace, de son côté de recourir à des actions plus « musclées» si leurs revendications ne sont pas prises en charge par les pouvoirs publics. «Pour l’heure, nous nous contentons d’organiser des sit-in devant des bâtiments publics ; mais nous pouvons aussi occuper la voie publique et paralyser le trafic routier pour se faire entendre si les pouvoirs publics ne prennent pas en charge nos revendications», menace-t-il, en soulignant le caractère, jusque-là «pacifique» des actions de protestation des habitants dudit quartier. Les manifestants tiennent également à attirer l’attention de la SDE sur le fait que certains citoyens du quartier construisent les murs de leurs maisons tout près des poteaux d’électricité. Ce qui représente, signalent-ils, un danger pour le contrevenant lui-même et les riverains au cas où les fils électriques venaient à être endommagés ou sectionnés. En plus de l’état désastreux des routes de leur quartier qui demandent à être refaites, les protestataires réclament aussi le curage des oueds qui traversent leur cité et qui débordent carrément sur les routes. Dans un passé récent et au cours d’un rassemblement de protestation tenu devant le siège de la daïra de Béjaïa, les mêmes protestataires avaient signalé une fuite d’eau importante dans la canalisation principale qui va de Taklait vers Iheddaden-Oufella et Tizi ; ces fuites d’eau, estimaient-ils, non seulement elles sont une perte pour tout le monde, mais aussi elles dégradent continuellement les routes du quartier. Les ouvriers de l’institution concernée, au lieu de réparer une bonne fois pour toutes la fuite, d’après les protestataires, ils se contentaient de colmater les brèches qui ne tenaient que quelques jours avant de se déclarer encore plus importantes. Des fuites d’eau, il y en a partout. Même les canalisations secondaires n’y échappent pas et les services de l’ADE ne semblent pas s’empresser de les réparer.
F.A.B.