Dans le cadre de la double célébration du printemps berbère et du printemps noir de Kabylie, et à l’initiative de l’association du village de Tazrourt, le centre cultuel de la commune de Tizi N’Berber a abrité durant l’après-midi d’avant-hier, une conférence-débat animée par Kamira Naït Cid, vice-présidente du Congrès mondial amazigh et présidente de l’association des femmes kabyles. Tout en rappelant la genèse des événements du printemps berbère, l’oratrice dira que cela a servi positivement même aux autres peuples des pays berbérophones dont le Maroc qui se retrouvera, quelques années plus tard, avec tamazight comme deuxième langue officielle. Mais la conférencière reprochera au royaume chérifien de ne pas avoir fait suivre l’institutionnalisation de tamazight par des textes d’application, ce qui fait qu’aujourd’hui l’administration marocaine refuse des documents remplis en tifinagh. L’officialisation de Tamazight en Algérie est revendiquée par le congrès mondial amazigh qu’elle représente lequel conditionne cela par une réelle application sur le terrain pour éviter de se retrouver dans la même situation qu’au Maroc. Kamira Naït Cid n’omettra pas de rappeler que la Kabylie a, de tout temps, été à l’avant-garde de la cause berbère. Un débat riche a couronné la conférence. Plus tôt dans la matinée, l’invitée de l’association de Tazrourt s’était recueillie sur la tombe du martyr des événements de Kabylie, A.S, enterré dans la cour de l’ex-siège de l’APC. Là elle s’offusquera que 14 ans plus tard, la tombe n’ait toujours pas été construite.
A. Gana
