Les conseils d’un apiculteur

Partager

Après avoir fait profiter les jeunes éleveurs d’abeilles de son expérience, longue de plusieurs années de pratique d’apiculture, quant à la manière d’opérer la visite de printemps qui doit, pour rappel, se dérouler dès le retour des premiers beaux jours, voilà Dda Raveh qui récidive  en donnant cette fois-ci des conseils pour la pose des hausses sur les corps de ruches. Pour Dda raveh, en apiculture, explique-t-il aux jeunes apiculteurs, « il ne sert à rien de précipiter les choses en voulant poser une hausse alors que les abeilles ne sont pas prêtes pour la recevoir». Cela, poursuit-il, multiplierait le volume de la ruche par deux. Et d’enchaîner : « Les abeilles, si elles ne sont pas suffisamment développées, ne pourront pas chauffer tout le volume de la ruche, et le couvain ressentira, au détriment de son évolution normale, surtout durant la nuit, la différence de température. Pour la pose de la hausse, il y a lieu d’attendre patiemment que les abeilles occupent huit à neuf cadres et entament la construction des rayons de rives ». Et pour que le doublement du volume de la ruche ne soit pas brutal, le chevronné en la matière conseille d’intercaler une ou deux feuilles de journal entre le corps de ruche et la hausse. Ainsi, les abeilles, en cas de besoin, toujours selon Dda raveh, déchiquèteront elles-mêmes les épaisseurs du journal et le changement de température se fera en douceur à l’intérieur de la ruche. Les ouvrières se mettront naturellement à déposer leur récolte dans les alvéoles des cadres de la hausse. Une grille à reine intercalée entre les deux corps empêchera la reine de monter pondre dans les cadres de la hausse, destinés à ne contenir que du miel. Si la ruche se maintient pendant des semaines sur seulement cinq à six cadres, il est conseillé de placer un cadre de cire neuve au milieu du nid, c’est-à-dire entre les cadres du couvain ; les ouvrières le bâtiront aussitôt et la reine se dépêchera d’y pondre. Recommencer l’opération dès que ce nouveau cadre est rempli de couvain operculé. Certains apiculteurs, pressés de placer des hausses pour voir leurs ruches prendre la hauteur et surtout pour prévenir l’essaimage, utilisent le subterfuge de deux cadres de couvain et de miel dans la hausse. Dans certains cas, les abeilles suivent ces cadres dans la hausse, mais souvent, quand les apports journaliers en nectar ne sont pas suffisants, elles redescendent dans le corps inférieur dès la sortie du couvain. La meilleure façon d’éviter l’essaimage, selon Dda Raveh, est de placer l’un après l’autre des cadres neufs dans le corps de ruche.

B. Mouhoub

Partager