Depuis un peu plus d’une semaine déjà la ville de Larbâa Nath Iarthen, connaît un mouvement tout à fait nouveau en son genre. Les rues et ruelles étaient bondées de monde, plus précisément de petits chérubins, accompagnés de leurs parents, pressant le pas pour voir les fameux jeux du nouveau manège installés au niveau du chef-lieu, pour deux semaines (15 jours). Du coup, chaque soir après la sortie des classes, les enfants surexcités courent en toute vitesse pour aller à ces jeux dont tout le monde parlent à l’école. Une occasion que les enfants ne rateraient pour rien au monde. Une opportunité de connaître ces jeux dignes des manèges qu’on voit à la télévision. Mais aussi, une occasion rêvée tant pour les parents que pour les enfants qui n’ont pas les moyens de se déplacer à Alger. En effet, en ces journées ensoleillées de printemps, ces jeux ajoutent un peu d’ambiance surtout en fin de journée. Les petits bambins accompagnés de leurs parents, grouillent dans les rues pour avoir droit à ce spectacle de gaité et de joie. Inutile de dire que le sujet de discussion des enfants, que se soit à l’école ou à la maison, ne tourne qu’autour de ce fameux manège. Bien que ce dernier ne possède qu’un nombre réduit de jeux -pas plus de cinq par faute d’espace-, cela suffit de créer une ambiance de fête. Les enfants sont aux anges! Un des parents accompagné de ces trois enfants nous dira: « C’est l’occasion ou jamais de permettre à mes enfants de jouer, et de connaître ces jeux. Car je n’ai pas de moyens de les emmener aux manèges d’Alger. Cela me revient très cher. » Pour tout ceux qui ne peuvent pas se déplacer à Alger pour ces jeux, ce sont les jeux qui se sont déplacés pour eux. Un autre dira: « Gare à celui qui fait une promesse à un enfant et qui ne la tient pas! Croyez-moi, je sais de quoi je parle. J’ai fait cette promesse à ma fille, depuis lundi dernier, mais par faute de temps, je n’ai pas pu la tenir. Toute la nuit, elle n’a pas cessé de pleurer. Pire encore, le lendemain, elle a refusé de rejoindre les bancs d’école! Elle m’a fait du chantage. Il a fallu, que je lui refasse une autre promesse, que cette fois, j’ai tenue, pour qu’elle se calme enfin ! » Et termine en disant: « Nous souhaitons que ces jeux puissent se prolonger un peu plus. Les citoyens saluent cette initiative et espèrent que les enfants puissent profiter un peu plus et casser cette routine et cette monotonie. Concernant les prix des jeux, ils estiment que c’est abordable. 20 da pour un tour dans le train, pour une durée de 5 minutes, ça semble raisonnable ! Et puis qu’est-ce que 20 da pour le bonheur des enfants. Certaines enfants ne quitte que difficilement ce manège et d’entrer à la maison. Ils veulent que cette sortie ne termine pas. Ce qui agace visiblement les parents. D’un côté on les comprend, les pauvres sont épuisés par faute de manque de loisirs et de lieux de détente. Aussi, plusieurs parents affirment que leurs enfants ont du mal à faire leurs devoirs, après cette balade. Et à l’école, ils ne cessent de parler que de ces jeux.
Y.Z
