45 locaux laissés à l’abandon à Raffour45 locaux laissés à l’abandon à Raffour

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Quarante deux des quarante cinq locaux commerciaux de Raffour réalisés dans le cadre du programme des 100 locaux par une commune, en 2009, au profit des jeunes chômeurs ne sont toujours pas occupés par leurs bénéficiaires, bien qu’il est stipulé dans les contrats de location que leur entrée effective en exploitation doit intervenir dans les 06 mois qui suivront la remise du contrat. Voilà bientôt 06 ans qu’ils ont été distribués aux postulants sans qu’ils ne soient occupés, d’où une dégradation effrénée du bâtiment réalisé en R+1. Un état de fait dénoncé dans ces mêmes colonnes en 2012, ce qui fera réagir l’APC pour procéder à la pose de barreaudage au niveau des trois portes d’entrée et les fenêtres du rez-de-chaussée pour empêcher les délinquants, qui les ont transformés en lieu de débauche, d’accéder à l’intérieur. Cependant, même si l’agression humaine a diminué celle climatique continue son œuvre de détérioration, d’autant plus que les rangées de fenêtres vitrées sont en totalité brisées et non remplacées et les portes arrachées de leurs gongs.

Ces locaux se retrouvent du fait livrés aux quatre vents, un fait aggravé par la détérioration complète des gouttières en PVC, d’où les ruissellements des eaux pluviales qui s’accumulent sur la toiture dallée et qui inondent directement les murs de façades, en plus de s’attaquer au revêtement de l’étanchéité. Nous apprenons au niveau des services de l’APC de M’Chedallah, chargés de la gestion de son patrimoine, que devant cet état de fait et pour non occupation de ces locaux, une première mesure qui consiste en le non renouvèlement des contrats d’une durée de trois ans a été appliquée, et ce, en parallèle à l’envoi de plusieurs mises en demeure par le biais d’un huissier de justice à tout tous les bénéficiaires qui ne se sont pas conformés à la réglementation. Notre source ajoutera que seulement 5 bénéficiaires parmi les 42 restants se sont rapprochés de ce service pour déposer leurs désistements et remettre les clés, cela au moment où de jeunes artisans et autres diplômés chômeurs éprouvent toutes les peines du monde à trouver un local commercial. Un état de fait qui prévaut dans presque la totalité des communes de la wilaya et qui appelle à une urgente décision politique pour limiter les dégâts et sauver ce qui pourrait l’être encore de ces édifices, témoins d’une gestion à la hussarde des biens publics qui ont consommé des enveloppes financières colossales et qui ne bénéficient à plus personne.

Au niveau des daïras de M’Chedallah et Bechloul, la majorité de ces locaux ne sont pas dotés des équipements indispensables, tels l’eau et l’électricité ce qui explique en partie leur non occupation.

Oulaid Soualah

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