La stèle à la mémoire des martyrs du printemps noir toujours pas réhabilitée

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Saccagée par des inconnus vers le début du mois de septembre 2013, la stèle en signe de « Z » Imazighen (le sacro-saint symbole de l’homme Amazigh libre), qui fut érigée, à Ahnif, en 2003 à la mémoire des 127 martyrs du printemps noir, et qui fut inaugurée dans la foulée le 20 avril de la même année par le CCCWB (le mouvement citoyen de Bouira), n’est au jour d’aujourd’hui pas réhabilitée, en dépit des assurances des pouvoirs publics de prendre en charge les travaux de reconstruction !  Comme nous l’avons constaté in situ, l’immense signe qui trônait avant son saccage à proximité du carrefour d’Ahnif n’est pas encore refait, au grand dam des habitants de cette localité qui furent intensément choqués et indignés lorsque des énergumènes l’ont lâchement détruit à la faveur de l’obscurité. Ce monument d’environ 4 mètres de haut représentait la fierté des Ahnifois, lesquels demeurent viscéralement attachés à la culture amazighe, celle que leur ont léguée leurs ancêtres.  C’est la deuxième année consécutive que les militants de la culture amazighe d’Ahnif vont devoir célébrer les événements du 20 avril 1980 et du printemps noir 2001 sans la fameuse stèle, en regrettant de ne pas pouvoir, comme à l’accoutumée, déposer une gerbe de fleurs au piédestal de ce symbole sacré- qui nous vient des fins fonds des âges-, à la mémoire de tous les Imazighen tombés au champ d’honneur! Actuellement, le lieu où trônait majestueusement la stèle des Imazighen est désespérément vide. Avant sa destruction, les visiteurs qui empruntaient la RN5, qui passe par d’Ahnif, étaient aussitôt saisis par cette stèle qui leur rappelle leur origine et surtout ce qu’ils sont en réalité en dépit de leur appartenance…

Y.S.

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