Sur les trace de papa…

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Yazid Moussa vient de sortir son tout premier album, en vente depuis la mi avril. Le nom est peu connu mais il vous dira certainement quelque chose. Les mélomanes les renverra sans doute à un nom ancien qui lui ressemble tellement, à un certain Mohand Oumoussa, cet ancien chanteur d’expression kabyle dont la plupart des chansons étaient de joie et destinées aux fêtes. Il était parmi les premiers à se lancer dans les clips, du temps de la cassette VHS et du lecteur vidéo, pour faire découvrir au monde, en images, les rites, les coutumes, la danse et la culture kabyle à travers des mélodies et des airs traditionnels. Et bien ne cherchez pas trop, c’est son fils. Un digne héritier qui a décidé de se lancer sur les traces de papa. Dans le même style. De fête. Avec toutefois cette petite touche perso. Il y est allé doucement, il a mis du temps mais il a fini par céder… A cette terrible envie de faire comme papa pour lequel il ne cache pas son admiration. Et pourquoi pas mieux! Un peu comme le fils de Taleb Rabah, Djaffar Aït Manguellet et tant d’autres, Yazid a fini donc par oser le pas et franchir les portes d’un studio pour en ressortir avec son premier opus en poche. De l’influence qu’a eue son père sur lui, il n’en cache rien. Bien au contraire, il en tire une fierté qu’il affiche bien volontiers. « C’est sûr que je lui dois tout, j’ai tout appris de lui. Et ses encouragements ont été décisifs dans chaque pas que j’ai franchi que ce soit dans la vie de tous les jours ou dans cette expérience artistique. Je ne pense pas que je me serais aventuré dans un studio sans son coup de pouce. Sinon je serais sans doute resté à me contenter des scènes de fêtes que j’ai investies aussi, il y a un certain temps, grâce à lui ». C’est ainsi que parle Yazid de son paternel. Pour son tout nouveau CD, il préfère laisser les gens le juger. « Si je l’ai fait, je ne peux pas dire que je le trouve mauvais, Mohand Oumoussa ne le trouve pas pire non plus (rire!), mais on préfère laisser les autres apporter leur appréciation. Maintenant c’est certain qu’il est impossible de se prétendre dans la perfection dès le départ, ce n’est que mon premier, cela dit j’avoue que les premiers commentaires sont plutôt encourageants pour moi, » dit-il avec modestie. Le produit, pour ceux qui n’ont pas eu encore l’occasion de l’avoir sous la main, est fait de huit chansons dont « Yarssed L’Heni » (Le heni est prêt) attribuée, d’ailleurs, comme titre générique à l’album, « Inigi Tayri », « Efirak ala », « Oh amemzour », « Dounith agui », « Athiziri yadhouane », Thiyitha laghdhare » et « Chadehime athasseda ». Les arrangements et l’orchestration sont signés Samir Amirouche. Le CD est mis en vente par Melodie + d’Ighzer Amokrane de Béjaïa. A découvrir!

 D. C.  

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