Exploiter les heures de matières «facultatives» comme recours

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La direction de l’éducation de la wilaya de Tizi-Ouzou n’écarte pas l’option d’une nouvelle stratégie pour finir de récupérer les programmes compromis lors de la grève observée par les enseignants. En effet, et selon le chargé de communication auprès de la direction de l’enseignement locale qui souligne que les heures de certaines matières moins essentielles vont être exploitées afin de consommer tout le retard qui reste. A quelques semaines des examens de fin d’année, la priorité demeure celle de finaliser l’opération de réoccupation des retards nés de la grève des enseignants sur plusieurs semaines, notamment pour les classes d’examens. A Tizi-Ouzou, la récupération «est en bonne voie». C’est du moins ce qu’a assuré hier, le chargé de communication auprès de la direction de l’éducation locale. Mohand Tachaâbount, rencontré hier au siège de la direction, juge en effet positif le taux de récupération des cours à Tizi-Ouzou, soulignant au passage que cela dépasse largement les 60% du retard encaissé. Ceci est dû au fait que «le second trimestre où a eu lieu la grève est court» et donc un volume horaire moindre, explique la même source qui affirme qu’une situation tout à fait contraire aurait été enregistrée si la grève était survenue au cours du premier trimestre qui est relativement plus long. Le même représentant de la direction locale du secteur explique que le mode de récupération ainsi que le nombre de cours à rattraper sont décidés au niveau des établissements scolaires «selon un programme propre au retard accumulé dans chaque établissement.» Ce programmé a été élaboré dans chaque école, au lendemain de la suspension de la grève, par le directeur, les enseignants et les représentants des élèves ». Jusqu’à présent, dira Tachaâbount, les écoles ont privilégié la méthode des cours dispensés pendant les samedis et mardis après-midi, en plus du fait de faire en sorte que les heures creuses accueillent des séances de matières à rattraper. Mais d’ici la fin du mois, une évaluation de l’avancée du programme de récupération pourrait faire évoluer les choses à une autre solution. D’après le chargé de communication, à compter du mois de mai, voir de la fin du mois en cours, les établissements scolaires pourraient être appelés à exploiter les heures consacrées pour les matières moins essentielles et «facultatives», des matières comme l’éducation physique, le dessin et la musique. Car pour le chargé de la communication, pour les élèves et dans ce cas de figure où la récupération s’impose, «une heure de mathématiques par exemple est prioritaire à celle de musique surtout pour ce qui est des classes d’examen». Dans ce contexte, Mohand Tachaâbount rappelle que l’épreuve du baccalauréat blanc est programmée pour le 17 mai prochain. C’est-à-dire que les lycées disposent actuellement de moins d’un mois pour finaliser la récupération. L’examen final du baccalauréat est pour sa part prévu à compter du 7 juin. Ceci, alors que l’épreuve de fin de cycle primaire et celle du BEM sont respectivement prévues à partir des dates du 2 et 14 juin. Dans un autre registre, le chargé de la communication auprès de la direction de l’éducation de Tizi-Ouzou rappelle que cette dernière entamera à compter d’aujourd’hui la réception des dossiers des candidats au concours de recrutement. Un concours qui enregistre une affluence très particulière au niveau de la wilaya. L’année dernière plus de 11 mille dossiers avaient été pour rappel déposés auprès de l’académie. Mais d’après Tachaâbount, ce chiffre pourrait facilement être revu à la hausse cette année. Ceci «puisque le secteur de l’enseignement est pratiquement le seul à recruter, mais aussi et surtout suite à la décision de la ministre d’ouvrir le concours à d’autre branches et spécialités». Cette année, la ministre Nouria Benghebrit a parlé de plus de 19 mille postes répartis sur le territoire national à pourvoir. Ceci, en attendant les chiffres locaux relatifs à ce concours, nombre de postes par paliers et matières, qui ne seraient être communiqués qu’à compter d’aujourd’hui, comme l’a assuré hier notre interlocuteur.

Tassadit. Ch.

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