À l’occasion de la célébration du double anniversaire du Printemps berbère 1980 et du Printemps noir 2001, l’association féminine « Thahitousth » du village Ihitoussene, dans la commune de Bouzeguène, a rendu, avant-hier, 20 avril 2015, un grand hommage au martyr du Printemps noir, M. Moussaoui Khellaf. En effet, les villageois ont assisté en masse, à la cérémonie de commémoration qui a commencé à 10h, par un rassemblement devant la stèle des Chouhada. Par la suite, une gerbe de fleurs fut déposée sur la tombe du martyr qui a été torturé par les gendarmes à Fréha, où il habitait avec sa famille. La pression que ce dernier a subie a engendré des résultats catastrophiques. Il a subi un choc qui s’est transformé en forte dépression. Ne pouvant effacer le souvenir de ce qu’il a enduré durant le printemps 2001, le jeune de 26 ans met fin à ses jours le 23 août 2002 dans sa chambre. Aliane Khaled, enseignant de la langue amazighe, a pris la parole pour rappeler aux gens les événements que nul ne doit oublier. Il regrette le fait que les villages ne commémorent plus comme avant le Printemps berbère et le Printemps noir. « Cela fait plus de dix ans que les Kabyles ne font plus rien pour rendre hommage aux martyrs innocents du Printemps noir. Les gens ont vécu l’Enfer », dira-t-il. La famille du martyr et ses voisins étaient très émus comme si le jeune était décédé aujourd’hui.
Fatima Ameziane.