Le mouvement associatif au rendez-vous

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à l’occasion du 35e anniversaire du Printemps berbère, plusieurs festivités furent organisées à travers la Kabylie. La région de Béjaïa n’a pas dérogé à la règle. À Darguina, lundi, il y a eu projection du film « La Bataille d’Alger » dans l’enceinte du CSP de Darguina. En collaboration avec l’association « l’Etoile Sportive de Darguina » (ESD), une démonstration de hapkido a été organisée par des athlètes locaux, et ce, en présence du président de l’APC, du chef de daïra ainsi que du chef de la sûreté de daïra. Un gala artistique a aussi été organisé par des chanteurs locaux. Pour la journée d’avant-hier, 21 avril, l’association socioculturelle « Assirem » d’Ait-Athik a pris l’initiative d’organiser un autre gala au niveau de la salle « Matoub Lounes » sise au chef-lieu de la commune. Dans la commune de Taskriout, et malgré l’inexistence d’une enceinte pour accueillir des festivités, l’association culturelle « Tusna » a invité le chanteur Oulahlou pour animer un gala en plein air au niveau de l’ex-Souk El Fellah, mais là les nombreux spectateurs présents ont été un peu déçus, car, malgré les efforts du chanteur pour enflammer l’assistance, il finit par déchanter et quitter la scène après seulement 45 minutes à cause d’une sono de piètre qualité. Toutefois et en dépits de toutes ces contraintes rencontrées, l’assistance a salué les efforts consentis et par l’association et par le chanteur. À Aït-Smaïl, l’association culturelle «Adrar n’Fad» (ACAF) a organisé dans l’enceinte de la maison de jeunes, un concours inter-écoles en langue amazighe. Une façon, selon les organisateurs, de promouvoir cette langue pour laquelle se sont sacrifiés bien des personnes. À la fin, des prix ont été remis aux vainqueurs par le président de l’APC. Le double anniversaire du printemps berbère et printemps noir est dûment célébré par les villageois de Tihouna, une petite bourgade d’à peine 200 âmes. Ce faisant, le comité dudit village a pris le soin de concocter un programme riche et varié. Une quête est opérée quelques jours avant l’évènement, et ce, afin de parer aux diverses dépenses que se devaient d’honorer les organisateurs de cette date commémorative. Une poignée de jeunes volontaires n’ont pas lésiné sur les efforts pour célébrer comme il se doit cette date du 20 avril, qui résume le combat de toute une génération pour hisser l’identité berbère au firmament de sa noblesse. La festivité s’est déroulée avant-hier en présence de tous les villageois, venus en masse pour assister aux différentes activités dénichées par les organisateurs. Une exposition d’objets traditionnels et autres photos relatives aux événements d’avril 80 a rythmé ladite journée ; et pour égayer davantage les présents, une pièce théâtrale est magistralement interprétée par de jeunes amateurs du village Tihouna. Ldjamâa tazrut, place publique du village, a abrité ces diverses activités, largement appréciées par les nombreux villageois ayant assisté à cet événement. En guise de clôture de cette festivité des artistes de la région d’Ath Waghlis ont animé un gala artistique en fin de soirée. En outre, la commémoration d’un événement comme le printemps noir n’est pas seulement l’apanage des grands villages ; de patelins d’une centaine d’habitants ont aussi tenu à marquer cette journée. «Nous n’avons pas manqué de volonté pour célébrer «Thafsut Imazighen» et «Tafsut Taverkant». Nonobstant que notre village est l’un des moins peuplés de la commune, néanmoins nous essayons avec nos moyens du bord d’exister en tant que mechta à part entière», avoue avec fierté un organisateur de ce double anniversaire du printemps berbère.

 Saïd M. / Bachir Djaider

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