Le CNES reconduit sa grève

Partager

La grève ouverte enclenchée le 11 février dernier par les enseignants chercheurs de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, affiliés au conseil national des enseignants du supérieur (CNES), pour des revendications socioprofessionnelles, a été reconduite lors de l’assemblée générale qu’ils ont tenue mercredi dernier, nous apprend le coordinateur local du CNES/UMMTO, M. Samy Hassani Ould Ouali. 

En effet, ce qui paralyse le supérieur depuis plus de deux mois et fait planer au dessus de l’université Mouloud Mammeri le spectre d’une année blanche est une plateforme de revendications socioprofessionnelles non satisfaite, à laquelle vient s’ajouter le nouveau statut particulier de l’enseignant chercheur qui « constitue une vraie régression qui va léser les enseignants du supérieur et ne profitera qu’à ceux ayant le grade de professeurs et aux détenteurs de diplômes LMD », affirme le coordinateur du CNES/UMMTO. « Nous allons organiser des assemblées générales auxquelles prendront part tous les enseignants de l’UMMTO pour débattre de ce nouveau statut particulier de l’enseignant chercheur », ajoutera-t-il. Aussi, la section CNES /UMMTO a-t-elle lancée une pétition sur le NET à destination de tous les enseignants chercheurs algériens, en assemblée générale du 1er mars 2015, baptisée « Tous ensemble pour 1000 signatures. Pour stopper le projet de statut de l’enseignant chercheur ». Cette pétition, expliquera. M Ould Ouali, vise à « asseoir une dynamique de redressement de l’université algérienne et contrecarrer le projet de révision du statut de l’enseignant-chercheur préparé en catimini par la tutelle en connivence avec leurs relais, sans associer les premiers concernés ».  Il déclarera également que « la section CNES/UMMTO se démarque totalement de toutes les résolutions que le bureau national rendra publiques comme étant celles du conseil national et réitère son appel à tous les enseignants chercheurs à travers le pays à s’organiser pour se réapproprier leur section CNES ou, dans l’impossibilité de le faire, s’organiser sous toute autre forme pour reprendre la parole et défendre leurs intérêts moraux et matériels ». Selon M. Ould Ouali, le conseil national du CNES du samedi 18 avril 2015 s’est terminé comme l’avait voulu le Bureau national, « en queue de poisson » et a eu raison de leurs dernières illusions « quant au retour à la ligne originelle du syndicat, au seul service des intérêts de ses adhérents qui ont fondu comme neige au soleil », déplorera-t-il. Ainsi, les enseignants chercheurs exigent, à travers cette pétition, la protection de la dignité de l’enseignant chercheur par : le respect des prérogatives des enseignants et la protection de l’enseignant dans le cadre de l’exercice de ses fonctions, la tenue des états généraux sur le fonctionnement de l’université algérienne, la pédagogie et la recherche, l’augmentation des quotas de logements attribués aux enseignants chercheurs à la hauteur de la demande et la révision du statut particulier de l’enseignant chercheur. Ils réclament également la valorisation de l’expérience professionnelle de l’enseignant chercheur par la séparation entre les grades de la recherche et ceux de l’enseignement, l’amélioration et la protection du pouvoir d’achat de l’enseignant chercheur qui passe par : la révision des salaires, la mise en place d’un système de valorisation salarial annuelle pour tous les salariés et un allègement fiscal indexé sur le taux d’inflation en faveur des salariés, la valorisation des diplômes de magister et de doctorat es-science par l’alignement du doctorat es-science sur le doctorat d’Etat, la suppression de l’habilitation pour les titulaires d’un doctorat es-sciences et le maintien des mêmes conditions d’accès au grade de professeur et l’alignement du diplôme de Magister sur le doctorat LMD. 

           

Taous.C

Partager