Les étudiants s’impliquent

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Les étudiantes en biologie, master 2, option «gestion des déchets solides», Abdedou Katia et Boussad Samira, respectivement des villages Sahel et Ikoussa, ont décidé de contribuer à trouver une solution durable pour les ordures. 

C’est ainsi que leur thème de fin d’études s’intitule «Evaluation de la gestion des déchets dans la commune de Bouzeguène». En effet, ces étudiantes n’ont pas pu rester indifférentes face à la situation catastrophique de l’environnement dans leur commune. Elles ont choisi de faire bénéficier tout le monde de leur savoir et compétence en termes de conseils, interventions et actions là où il le faut. Pour elles, le but des études ne peut être noble que si on applique toute théorie sur le terrain dans le but d’améliorer les situations. Elles ont réparti la région en quatre groupes : villages qui ont un centre de tri, ceux dont le centre de tri est en cours de réalisation, ceux qui ont une décharge contrôlée et ceux qui n’ont que des décharges sauvages. 

Cependant, le chef-lieu, plateau de Louda, dont la situation environnementale est dégradée, est défini à part. 

Le travail mené par Katia et Samira est extraordinaire. Elles organisent des campagnes de sensibilisation au profit des élèves, comme au CEM Akli Amar, et des villageois, à Ahrik et Ikoussa, qui ont eu un grand impact. Les gens sont prêts à collaborer avec elles. Tout le monde comprend maintenant à quel point il est important de s’impliquer dans la gestion des déchets, parce que l’environnement est l’affaire de tous. Avec des gestes tous simples, on peut changer et améliorer les choses. «Notre objectif n’est pas d’avoir une bonne note mais de marquer un bon point, celui d’aider notre région à sortir de cette crise environnementale qui persiste depuis neuf mois. 

Les gens ont pu fermer la décharge sauvage qui nuit à l’environnement et à l’agriculture. C’était là le premier pas. Le deuxième pas consiste à faire le tri des déchets et pourquoi pas aller vers le recyclage ; les moyens existent et la volonté aussi», dira Abdedou Katia. 

Les deux jeunes filles comptent sensibiliser prochainement les stagiaires de la maison de jeunes «Chellah Mohand» de Bouzeguène. Il s’agit d’expliquer à ces femmes au foyer que le tri des déchets peut se faire à domicile, et ce, d’une manière très facile. Les jeunes aussi peuvent se lancer dans des projets de recyclage des déchets avec l’aide de l’Etat ; c’est une richesse économique. «On lance un appel aux citoyens de Bouzeguène de collaborer avec les autorités et les associations. On doit tous travailler la main dans la main, étudiants, professeurs et société civile. 

Ensemble, on y arrivera. On trouvera une solution durable pour la gestion des déchets qui nous empoisonnent la vie. 

On est tous concernés», conclurent nos interlocutrices. 

Fatima Ameziane 

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