Des dizaines de personnes, habitants de l’ex-village socialiste de Chabet El Ameur, 40 kms au Sud-est de Boumerdès, ont procédé hier, durant plusieurs heures, à la fermeture du siège de l’APC, réclamant principalement la délocalisation de la décharge publique sise à proximité de leur agglomération.Les villageois ont dénoncé en effet, l’amoncellement continuel d’importantes quantités de déchets tout le long d’un tronçon de la RN68, jouxtant leurs habitations. «Nos multiples requêtes adressées aux services concernés, réclamant l’éradication ou la délocalisation de ce dépotoir sauvage hautement polluant et donc nuisible pour notre santé sont restées sans suite», s’indigneront les protestataires. Se montrant intransigeants, ils disent s’opposer au projet d’aménagement de l’endroit en décharge contrôlée : «Nous exigeons tout simplement qu’on fasse disparaître toute trace d’ordure de notre cadre de vie. La nappe phréatique risque d’être contaminée, à cause d’infiltration de produits toxiques dans le sol», enchaînera un enseignant, faisant partie du comité de village. Il ajoutera : «Les villageois ne voient aucune distinction entre la décharge sauvage et la décharge contrôlée». Dans la foulée, les manifestants déploreront le non-raccordement de nombreux sites de leur village au réseau d’assainissement et la non réparation des conduites d’AEP détériorées : «Les services concernés interviennent rarement pour réparer les fuites d’eau, alors que ce précieux liquide nous est constamment rationné», dénonceront-ils avec dépit. Les villageois ont également réclamé l’ouverture d’un CEM, ou tout au moins l’annexe d’un collège au profit de leurs enfants qui rencontrent actuellement plein de difficultés à rejoindre les établissements au chef-lieu communal. Ils attendent également la concrétisation de la promesse des nouveaux élus concernant la réalisation d’une agence postale dans leur localité. Les villageois protestataires ont mis fin à leur manifestation, dans l’après-midi, en prévoyant d’autres actions similaires, jusqu’à la prise en charge effective de leurs différentes revendications.
Salim Haddou
