La commune rurale de Tizi N’Berber a abrité ce week-end, la fête du chacal, organisée par l’association Assirem-Gouraya, en collaboration avec le mouvement associatif et les institutions concernées par le développement et la préservation de la faune, la flore et l’environnement. Cet événement a pour but de lutter contre les changements climatiques, sensibiliser les populations contre les incendies de forêts, la protection et la valorisation de la faune locale endémique et de la biodiversité en général ainsi que la préservation des ressources hydriques par tous les moyens de communication existants. C’est du moins, la déclaration d’Amar Rabhi, animateur principal de l’association. Ainsi, des expositions, une conférence-débat, un tournoi d’escalade, un concours de dessin, une randonnée et bivouac pour clôturer l’événement ont constitué les différentes activités programmées les 24 et 25 avril. La fête du chacal, dira l’animateur associatif, « est un moyen de sensibiliser la population de l’utilité de cet animal, rendu responsable des malheurs des villageois alors que son utilité est prouvée dans son apport dans le nettoyage des milieux de tous les animaux en décomposition qui peuvent constituer des foyers de propagation de maladies dangereuses ». D’ailleurs, la tradition kabyle a honoré cet animal espiègle par une chanson qui a toujours accompagné les périodes s’alternant en pluies et en ensoleillement et apparition d’arc-en-ciel, connu en Kabylie sous le nom de « Tislit n Wenzar ». Cette chanson a toujours rythmé les changements climatiques d’un moment de la journée entre pluviométrie et ensoleillement. Ainsi donc, le thème de cette fête est un moyen de sensibiliser la population aux problèmes des changements climatiques dans le monde. Les organisateurs veulent, par le biais de cette rencontre, « transmettre les legs culturels ancestraux en matière de respect de la nature dans sa diversité mettre en valeur les produits du terroir, initier une réflexion autour d’une opération de reboisement de 10 000 arbustes à compter du 25 octobre 2015, Journée nationale de l’arbre, au 21 mars 2016, Journée internationale de la forêt, et, par la même occasion, développer les sports et le tourisme de montagne. « Le choix de la commune n’est pas fortuit. Tizi N’Berber est une grande commune montagneuse située dans le flanc Est de la wilaya de Béjaïa et se trouve à 35 kms du chef-lieu de wilaya et à 10 kms du littoral. Le mont d’Isek offre des paysages somptueux, d’une variété impressionnante. Culminant à environ 1 700 m d’altitude, du sommet, s’offre une vue imprenable. Un panorama complet de toutes les merveilles dont les plus importantes sont le golf de Béjaïa et Jijel, les gorges de Kherrata, le mont des Babors et la ville de Béjaïa dans toute sa gloire et une approche idéale entre diversité des paysages et richesse du patrimoine. Le village Ighil Ouis, frontalier avec la wilaya de Sétif, est riche de sa diversité naturelle : paysages forestiers, montagnes sinueuses, rivières, cascades, sentiers de randonnées de plus de 30 kms sur le sommet de la montagne, sources d’eau sur tout le sentier, grottes, artisanat et hameaux kabyles traditionnels.
A. Gana