La grève partiellement suivie

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Même si dans l’ensemble, la plupart des établissements scolaires ont renvoyé leurs élèves, suite à l’absence des enseignants, les deux lycées de la ville n’ont pas fermé leurs portes. Le lycée de jeunes filles a assuré la plupart des cours vu que sur la quarantaine de professeurs que compte l’établissement, une quinzaine seulement, a suivi le mot d’ordre de grève. Le lycée Benb Boulaïd, quant à lui, a été perturbé en ce sens que la plupart des professeurs se sont inscrits la veille sur la liste des grévistes. Quant aux onze restants, ils se sont présentés normalement dans leurs classes et y ont donné leurs cours.Les autres écoles et CEM ont tous fermé ce dimanche, suivant pour la plupart l’appel de la coordination des syndicats, puisque le 17 janvier courant, ils reprendront le travail.Signalons que les enseignants du CEM “Amer Ath Chikh” sont en grève depuis samedi. Ils sont les seuls à renvoyer les élèves à partir de cette date. Leur mouvement initié par le SETE a menacé de ne reprendre les cours qu’une fois la prime de rendement versée. “Celle-ci, rappelons-le, devait être virée avant le 31 décembre” affirment les enseignants qui relèvent la politique des “deux poids deux mesures” de la tutelle. Un maître du primaire que la menace d’amputation sur salaire n’effraie nullement, s’insurge “comment expliquer que les autres wilayas à l’image de Béjaïa ne rencontrent pas ce problème ? Personne ne peut concevoir que des enseignants aient des retards de primes, d’heures supplémentaires ou tout simplement de salaires qui s’accumulent depuis trois ans ?” Divisés jusqu’à maintenant, les fonctionnaires de l’éducation semblent trouver, cette fois, le minimum pouvant les réunir. Tous reconnaissent la précarité de leur situation même si les moyens de réaction sont différents.Les dates retenues par l’UGTA de Tizi Ouzou (à partir du 09 janvier) pour appeler au débrayage coïncident avec celles arrêtées par l’intersyndicale. Celle-ci a dressé une liste de revendications à caractère national alors que le SETE insiste sur la régularisation des arriérés, des allocations familiales et autres primes de scolarité. Cependant, quelles que soient les doléances et le groupe qui les présente, elles vont toutes dans le même sens, c’est-à-dire, l’amélioration des conditions de ceux à qui nous confions l’avenir de nos enfants.

Nacer Benzekri

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