L’hiver de cette année a été prolifique en pluies. Un facteur qui a favorisé la montée des épis et la formation de grains. Hélas, ces derniers jours, c’est la sécheresse.
La situation inquiète tous les agriculteurs, mais à un degré un plus haut, les céréaliculteurs. A vrai dire, ce n’est pas encore alarment, mais quand même, il y a lieu de s’inquiéter quand on sait que cette filière est la plus prisée dans la vallée. Pas moins de deux mille hectares ont été emblavés. Pour le moment, le constate-t-on, les épis ont grandi et ne sont pas encore altérés. Peut être, avec le rafraîchissement annoncé par les services météorologiques, la saison sera sauvée. » Nous avons suivi tous les conseils. L’utilisation des produits phytosanitaires qui nous a été conseillée lors du passage de la caravane céréalière en mars dernier a été suivie à la lettre. Il n’est pas encore temps de s’alarmer, mais tout de même, la crainte existe toujours », nous confiera ce céréalier de Draâ Sachem dont les taux obtenus ces derniers temps sont parmi les plus excellents au niveau de toute la wilaya de Tizi-Ouzou. De leur côté les connaisseurs sont toujours optimistes. » Aux mois de mai, des journées caniculaires y ont été souvent enregistrées. Ce dont il faut avoir peur, c’est le sirocco. Il faudra, donc, attendre quelques jours pour faire un constat à ce sujet », estimera de son côté l’un de ces connaisseurs. En tout cas, certes les pluies qui n’arrivent pas auront des conséquences sur les rendements, mais à voir tous ces champs de blés qui s’étendent sur des centaines d’hectares et dont les épis sont encore vertes, l’avis du connaisseur que nous avons approché est à prendre en considération. Du côté d’un agent de vulgarisation agricole communale, la situation n’est pas aussi dramatique que le pensent certains. » Je ne peux rien avancer pour le moment parce que la formation des grains se fait le plus normalement du monde. Et je crois que rien n’est à craindre. Le changement de temps attendu pour le reste de la semaine pourra changer la donne. Il faut craindre seulement le sirocco sinon les températures saisonnières aident la constitution des graines », nous confiera-t-il. Disons enfin que même si certains céréaliculteurs ont peur pour leurs plantations, les avis des experts sont à prendre au sérieux. Le retour aux températures printanières est prévu pour aujourd’hui.
Amar Ouramdane

