Le président de la confédération générale du patronat du BTPH, Abdelmadjid Dennouni a affirmé hier, à Alger, que la régulation des importations de matériaux de construction a permis de réaliser une économie de 500 millions de dollars.
Intervenant sur les ondes de la chaine 3 de la radio nationale, M. Dennoumi a estimé que les quantités de ciment ramenées au pays sont de quatre millions de tonnes et la couverture par l’importation des besoins nationaux du rond à béton sont de 30 à 40%. « La remise à niveau de l’aciérie d’El Hadjar permettra de réduire drastiquement la dépendance vis-à-vis de l’étranger », a souligné M. Dennoumi. Ce dernier a indiqué également que les énormes investissements consentis dans le secteur du BTPH devraient permettre, dans une première phase, « d’économiser pour environ 2 milliards de dollars d’importations », a-t-il dit. Dans ce sillage, le même responsable a tenu à dénoncer le « favoritisme dont jouissent les opérateurs étrangers opérant en Algérie, lesquels disposeraient de centrales à bétons et bénéficieraient d’un accès privilégié aux cimenteries, ce qui n’est pas autorisé aux entreprises Algériennes », a martelé M. Dennoumi, qui n’a pas manqué d’accuser les opérateurs d’importer de grosses quantités de ces produits, pour faciliter « les exportations frauduleuses de devises », a-t-il dit. S’agissant de la satisfaction de la demande nationale en ce qui concerne les produits destinés au BTPH, M. Dennoumi a plaidé pour la réalisation en cours de cimenteries prévues pour produire deux à trois millions de tonnes de ciment d’ici 2017. « Nous sommes à même de nous substituer aux importations de matériaux de construction d’ici deux années », a-t-il indiqué. En effet, le président la confédération générale du patronat du BTPH a mis en exergue l’importance de mise à niveau des entreprises du bâtiment et la révision des normes de construction.
Samira Saïdj